De quoi Merkel est-elle le nom ?
Selon l'institut Civey, 54% des Allemands préfèreraient qu'Angela Merkel ne se représente pas en cas d'élections anticipées. 38% seulement la soutiennent, et son alliance CDU/CSU plonge à 29,2% dans les intentions de vote. Leur rival SPD descend à 19%, mais l'extrême droite AfD perd elle aussi du terrain (-1.5% à 13,6%). Seuls à tirer leur épingle de ce jeu sérieusement rebattu, le FDP (13.3%) et Die Grüne (11.9%) semblent capables de faire ou défaire le prochain gouvernement.
Si Margaret Thatcher a été victime d'un putch après 11 ans de règne, Merkel n'a pas encore abandonné son job de 12 ans et pour le moment, aucune tête ne sort du lot des prétendants. Le monde réalise néanmoins que tout peut arriver brutalement, même à cette nouvelle Dame de Fer qu'il considérait déjà comme le patron de l'Europe, et venait d'adouber Leader du Monde Libre après l'élection de Trump.
Le problème est que peu de gens s'enthousiasment pour ce bien terne porte-étendard de la démocratie. Bien sûr, Angela a à maintes reprises prouvé son autorité et sa solidité, mais la communauté veut une visionnaire pointant vers un futur radieux. On en a bien eu quelques éclairs, comme lorsqu'elle a tenu tête à la NSA, ou surtout quand elle a ouvert les frontières aux réfugiés, mais fondamentalement Merkel incarne à la perfection le statu quo.
Les réformes qui ont donné un temps d'avance à l'Allemagne ? Elle en profite bien, mais c'est Gerhard Schröder qui les a passées, et ça lui a coûté son poste. La sortie du nucléaire ? Elle l'a réalisé comme promis, mais forcée par la catastrophe de Fukushima, sans laquelle elle aurait enterré le projet comme convenu secrètement avec le lobby local. L'Allemagne symbolise la compétitivité de l'Europe ? Elle renforce surtout les décalages en la jouant perso, et en imposant à tous des contraintes qu'elle seule peut tenir. L'Allemagne attire aujourd'hui les meilleurs cerveaux ? Oui, mais l'élection américaine ne s'est pas jouée avec les votes des habitants de la Silicon Valley, et ici aussi, les partis traditionnels sont en train de perdre des pans entiers de l'électorat.
A sa décharge, le binôme français n'a pas vraiment aidé la Chancelière tout au long de ses mandats : Chirac a eu son gros problème de santé dès son arrivée en 2005, Sarkozy a trop vite basculé dans sa populiste campagne de réelection, François Hollande a fait comme prévu du Hollande c'est à dire rien, et si Emmanuel Macron s'annonce beaucoup plus prometteur, on commence à se demander s'il ne va pas faire pschitt... histoire de reboucler la boucle avec Chichi.
Hollande et Merkel - Chappatte 20120517 pour le IHT |
blogules 2017
Armes de Desinformation Massive depuis 2003 (we also provide blogules transfusion in English)
NEW: rejoignez blogules sur Facebook!!! (V.F.) / join blogules on Facebook!!! (V.O.) and Twitter (@stephanemot, @blogules)
Follow Us
* pas de risque pour Donald Trump: Amerika First, et Uncle Vlad n'aime pas déléguer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires et pour votre patience: je dois valider manuellement chacun de vos messages sur chacun de mes nombreux blogs. J'accepte volontiers les critiques, mais ni le spam, ni les liens commerciaux, ni les messages haineux.
Stephane