Les conservateurs poussent Clinton
Quel a été l'impact de l'appel au vote Hillary lancé par Rush Limbaugh ? Fort des ses millions d'auditeurs, L'animateur ultra-conservateur a peut-être aidé la candidate à maintenir son avance la semaine dernière au Texas comme il le soutient*. Les sondages sortie des urnes évaluent les votes de supporters Républicains en faveur de Clinton à 119.000 au Texas, 100.000 pour l'Ohio, et 38.000 au Mississipi**. Clinton a gagné largement dans l'Ohio (228.781 voix d'avance) mais de seulement 101.029 voix aux Primaires du Texas (Obama gagnant les Caucus avec 5.298 voix d'avance). Si l'on retirait les votes GOP en sa faveur dans le Mississipi, Hillary se retrouverait avec moins de 29% des votes au lieu de son score déjà peu flatteur de 37%.
Plus que les chiffres et le profil caricatural de Limbaugh (un soutien bien plus embarrassant que celui de Louis Farrakhan en faveur de Barack Hussein), c'est l'argumentaire qui fait mal : personne ne haît Obama, il a plus de chances de battre McCain et Clinton est presqu'aussi conservatrice que ce dernier, donc je préfère la voir gagner les primaires Démocrates pour que les Républicains conservent une chance de gagner en Novembre.
A rapprocher du discours de certains ultra-conservateurs, qui au plus fort de la campagne anti-McCain de l'aile droite du parti disaient qu'entre le Sénateur de l'Arizona et celui de New York ils seraient presques tentés de voter pour le second.
Electoralement parlant, ce calcul semble un poil plus efficace que l'appel au vote Nader***.
En attendant les prochaines primaires et en particulier la Pennsylvanie promise sauf coup de théâtre à Hillary, Obama grignotte quelques superdélégués à un rythme... de Sénateur. Clinton progresse encore moins vite, d'autant qu'elle voit certains soutiens se désister en faveur de son concurrent, d'autres se retirer dans une position d'attente, et même dans le cas d'Eliot Spitzer (le Gouverneur de New York), se faire surprendre dans une position évoquant moins celle de l'avocat des nobles causes que celle du missionnaire.
L'Amérique n'a pas su placer les élections de 2004 sur le bon terrain de la morale. Il est encore temps de corriger le tir pour 2008.
* cf "Measuring the Limbaugh effect" (20080308)
** cf "Many voting for Clinton to boost GOP" (20050317)
*** cf "Never say Nader again" (20050225)
**** cf "Superdelegate Endorsement List" (actualisé presque quotidiennement)
back at it...
RépondreSupprimerhttp://www.boston.com/news/politics/politicalintelligence/2008/05/limbaugh_issues.html