Obama V2.0
Barack m'a envoyé un email sobrement titré "2012". Inutile de l'ouvrir pour comprendre de quoi il retourne : le POTUS ne veut pas causer du calendrier Maya mais de sa candidature aux présidentielles de l'an prochain.
A ce petit jeu, Obama demeure le favori. En dépit de sa claque reçue aux élections de mi-mandat. En dépit du relatif désamour dont il souffre auprès de la base "libérale au sens US" du Parti Démocrate (une base déçue par les compromis concédés lors des réformes de la santé et des finances). En dépit du regain de forme du Parti Républicain (il s'agit surtout d'un gain de formes : comme annoncé, ce parti s'avère plus éclaté que jamais).
Au rayon des satisfactions, quelques jolies breloques : un Prix Nobel, des paquets de lois ambitieux, deux nouvelles têtes modérées à la Cour Suprême, une gestion assez bonne du dossier Tunisien, et une image des States relativement restaurée à l'international malgré la formidable cagade des câbles révélés par WikiLeaks...
Au rayon des déceptions, je ressortirais une très mauvaise gestion de la communication pour la politique intérieure (totalement déconnecté du terrain, peut être trop protégé par Rahm Emanuel), et Israel pour l'international (n'a visiblement pas cherché à fâcher AIPAC pour faire passer ses lois, puis pour limiter la casse en Novembre dernier). A sa décharge, un contexte pour le moins rock'n roll : une grosse dépression sur le front économique, la pire catastrophe de l'histoire des States sur le plan écologique, le soulèvement populaire le plus vaste depuis la décolonisation sur le plan international...
Au final, le sieur Obama a gouverné au centre, plutôt convenablement, et montré certaines limites pas insurmontables pour peu qu'il se décide à changer quelques têtes dans son entourage. Dans un monde idéal, il serait confortablement réélu, puis virerait les Tim Geithner et autres Larry Summers, avant de se concentrer sur sa place dans l'Histoire et en particulier le cas Israélo-Palestinien. Largement défait, le Parti Républicain pourrait alors envisager sa réforme et un candidat pragmatique en 2016.
Dans le pire des scénarios, les Américains porteront un pseudo-Républicain populiste au pouvoir et couperont définitivement le pays en deux.
blogules 2011
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Stephane