20050913

Blogule rouge à Guy Sorman et au bayou de ses contradictions

Dans sa très cynique chronique sur l'"Après Katrina, un Etat américain plus fort" (Le Figaro du 13/09/2005), Guy Sorman constate d'une part le renforcement du pouvoir central sur ses fonctions sécuritaires (en se réjouissant presque de le voir se déconnecter de la réalité du pays), et d'autre part le rôle croissant des églises et des sectes sur le terrain. Dans sa persistance à justifier à chaque occasion son soutien inconditionnel à l'Administration Bush, il donne de nouveaux arguments aux adversaires de ce régime et sombre parfois même dans un optimisme béat : non, le sud de la Louisiane ne se reconstruira pas aussi facilement que le quartier du World Trade Center de New York.
En vérité, le Président ne peut être accusé d'être resté les bras croisés avant de faire sa première visite sur place : en cohérence avec ses paroles, il sauvait des vies (celles des dirigeants de KKR - autre Golfe, mêmes méthodes d'attribution des contrats), et assurait la sécurité (celle de son propre régime en renforçant la propagande d'Etat : nomination de Karen Hughes, organisation de la surréaliste Freedom Walk).
Tout comme M. Sorman, j'aime beaucoup les Etats-Unis, mais je n'applaudis pas le sens des priorités de ses dirigeants actuels.

4 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je suis tombé par hasard sur cette veine pleine de blogules....(j'aime bien le nom)
    Pour en revenir à votre article daté d'aujourd'hui, je reste perpléxe face à l'attribution des responsabilités dans cette catastrophe. Et je ne sais que penser des déclarations de Bush endossant une partie de celles-ci et reconnaissant l'inéfficacité des autorités fédérales.
    J'ajoute à cela le fait que par "expérience" dirais-je, je reste circonspect face aux interventions de Bush.

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  2. Bonjour,

    A propos de Katrina, il y a au départ une authentique catastrophe naturelle.
    S'ajoute dans le cas de New Orleans une première faute lourde : la non-décision de renforcer les digues en dépit des risques avérés. A ce niveau, on peut toujours se demander comment se répartissent les responsabilités (mal "vendu" par les experts, par le Gouvernement de Louisiane ? mal "acheté" par le Gouvernement fédéral ?).
    En revanche, sur la gestion de la crise (et même si les torts sont là aussi partagés), le Gouvernement fédéral est trop longtemps resté sourd aux signaux pourtant clairs* d'une crise majeure... à l'exception de l'aspect "énergétique" de la crise. Plus qu'une faute, cela traduit la faillite d'un système et d'une vision de l'Etat.

    En ce qui concerne le "mea culpa" de Bush, il convient de ne pas se faire d'illusions. Bush ne remet aucunement en cause ses capacités de décideur. Il affirme au contraire son leadership et ses capacités de manager en assumant les erreurs de ses subordonnés. Suivant le même schéma, Dubya avait "chargé" la CIA pour une faillite des renseignements qu'il avait pourtant directement téléguidée.

    Bien à vous,

    * on ne parlait pas que de quelques mouches près d'une fenêtre (bien aimé votre "Blog me if you can").

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  3. Ce genre d'évenement ne remet il pas en question, finalement, la base du fonctionnement des Etats Unis? A savoir une autorité fédérale chapeautant les autorités locales. Entrainant ainsi un renvoi de balle prolongé qui aboutit à l'enterrement pur et simple du sujet épineux. Je suppose également que les intérêt financiers et politiques gangrénent encore un peu plus l'ensemble de la mécanique.
    Il est édifiant de songer que l'impact de la catastrophe aurait pu être moindre si quelqu'un avait assumé sa responsabilité de consolider la digue.

    Quant à "You-you", j'avoue attendre avec impatience le discours de cet après-midi. Il est censé prendre la parole juste après le secrétaire général et tenir un discours grandement mesuré en regard de ses habitudes.

    Cordialement.



    PS: Merci d'être passé et pour le compliment.

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  4. A cet homme qui se prétend aussi grand que Franklin Delano Roosevelt et au moment où il s'apprête à détruire les Nations Unies, je lui rappellerai ces quelques mots de FDR : "Truly if the genius of mankind that has invented the weapons of death cannot discover the means of preserving peace, civilization as we know it lives in an evil day."

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