Les Républicains votent pour un "Second Dip"
John Bohner a été clair : la priorité numéro un des Républicains, en cas de victoire - probable - aux élections de mi-mandat n'est pas de redresser le pays mais d'empêcher une réélection de Barack Obama en 2012. De fait, le meilleur moyen d'atteindre ce noble objectif est de provoquer le tant redouté "second dip" de l'économie nationale. Et le meilleur moyen de replonger est d'avoir recours aux mêmes méthodes à l'origine de la pire crise depuis la Grande Dépression.
L'Obama de 2008 ne ferait qu'une bouchée d'adversaires aussi confondants de nullité... mais en dépit du précédent Clinton 1994 et d'avertissements répétés, le président s'obstine à refuser de s'abaisser à la tactique policienne, omnubilé par une vision stratégique certes louable (réformer la santé, la finance...) mais totalement suicidaire à ce stade de son mandat (je n'ose même plus écrire "premier mandat").
Si l'électeur US, englué au quotidien dans une crise toujours aussi violente, ne percevra pas les fruits de ces réformes avant un bail (pour peu qu'elles survivent à un changement de majorité), il a tout de suite relevé les compromis passés en contrepartie. Résultat : au lieu de passer pour un réformateur courageux, Obama est assimilé à l'ancien régime. Et notre électeur US envisage sérieusement de remplacer l'homme chargé de nettoyer des dégats considérables par ceux là même qui les ont causés.
Jon Stewart et Stephen Colbert ont préféré en rire qu'en pleurer : leur 'Rally to Restore Sanity and/or Fear' n'a probablement pas changé le cours des élections, mais au moins dans quelques années certains pouront affirmer qu'à cette époque, finalement, tous les Américains n'avaient pas perdu la boule.
blogules 2010
voir aussi blogules en V.O. : "Can America really afford a Republican Second Dip ?"
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Stephane