Bonnets d'ânes, bonnets rouges et votes blancs

Je me réjouis de voir ressortir le serpent de mer de la comptabilisation du vote blanc aux élections. Cette fois-ci promis-juré ça va passer - pas pour les prochaines élections, mais un peu plus tard... enfin comme pour le vote des immigrés, quoi. 

Il ne s'agit naturellement ici que de compter les bulletins blancs en les distinguant des bulletins nuls, pas de les comptabiliser comme suffrages exprimés, ce qui empêcherait bon nombre d'élections d'aboutir, y compris au second tour. Si tel était le cas, par exemple, le second tour des présidentielles de 2012 n'aurait pas décidé du vainqueur.

Notons d'ailleurs que ce scrutin est précisément celui à l'issue duquel tout le monde s'est retrouvé perdant (à l'exception bien sûr des concurrents de la France et de ses ennemis de l'intérieur - suivez mon regard et la ligne Bleu Marine des Vosges), et le seul pour lequel j'ai choisi de voter blanc:

"Pour la première fois de ma vie, je voterai donc blanc. Pas pour renvoyer dos à dos "blanc bonnet" et "bonnet blanc", mais pour marquer mon soutien à la République dans la seule voie durable, celle qui s'imposera au-delà de ce choix entre faillite morale et faillite idéologique. Face à l'Histoire, le vainqueur sera de toute façon obligé de revoir sa copie, et le plus vite sera le mieux." (voir "Résolument blanc")

Bien évidemment, je ne regrette absolument pas ce choix, et bien évidemment, François Hollande n'a toujours pas "revu sa copie", en dépit d'un zéro pointé sur tous les tableaux (économiques, politiques, sociaux), des sondages d'opinion les plus désastreux de l'histoire, et des appels les plus désespérés au sein même de sa majorité (je ne cite même pas l'abaissement de la note de la France auprès de Standard and Poors, les agences de notation ayant perdu toute crédibilité depuis belle lurette).

Mais tout n'est pas si nul, et tout n'est pas si noir, puisque nous pouvons désormais visualiser ces votes blancs. 

Nous devons cette brillante réforme institutionnelle sans effet sur le résultat des élections à l'UDI de Jean-Louis Borloo qui, je n'en doute pas un instant, travaille déjà sur un projet comparable visant à distinguer les votes UDI des votes MoDem de son nouvel allié François Bayrou dans le cadre de leurs futures - autre joli serpent de mer sans effet sur le résultat des élections - candidatures communes.


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