Baggy Truthers
Comme on pouvait s'y attendre, mes récentes révélations exclusives (cf "11 Septembre français : l'incroyable vérité") n'ont pas été du goût des révisionnistes du 9/11 (le seul le vrai).
J'ai déjà eu l'occasion de dénoncer les marchands de haîne qui, tout en exploitant la masse des citoyens s'interrogeant de bonne foi sur l'affaire, font à la fois le jeu des terroristes et celui de l’Administration la plus abjecte de l’Histoire (cf "Propagande + contre-propagande = tout bénef pour les extrémistes").
Dans cet étrange marigot évoluent des fondamentalistes auto-proclamés détenteurs de La Vérité sur l'affaire... sans doute doivent-ils leur nom de baptême "Truthers" au même gars qui a eu l'idée d'appeler "pro-life" les "anti-IVG". Et comme chez les fondamentalismes religieux, il existe une infinité de Vérités, de chapelles, et de prédicateurs enflammés. La différence c'est que chacun publie son propre Livre Sacré.
A la décharge du 9/11 Truther, le rapport de la 9/11 Commission s'avère une pantalonnade aux yeux de tout le monde à commencer par ses auteurs mais cela, on le savait dès le départ: le Congrès Républicain et la Maison Blanche ont traîné des pieds pendant plus d’un an avant de l’accorder sous conditions et le résultat, totalement édulcoré, a été publié au milieu de l’été 2004 sans égratiner le moins du monde le duo Bush-Cheney à quelques mois des élections.
A sa décharge également : le dossier comprend tous les ingrédients pour échaffauder les théories les plus folles. Les services secrets d'orient et d'occident savaient qu'une attaque allait avoir lieu et en avaient informé l'exécutif US, les néocons attendaient un prétexte pour dégourdir les jambes des GIs, l'opération s'est appuyé sur les soutiens de la nébuleuse al Qaeda dans de nombreux pays, et l'opinion publique a été bombardée par les Armes de Désinformation Massive de Dubya tout au long des dernières années... de quoi pondre un bon petit thriller de derrière les fagots (je ne me gène d'ailleurs pas pour échaffauder mes propres théories du complot quand ça m'amuse - pas lucratives, mais ça défoule).
Ordoncques, nos chers Truthers veulent faire toute la lumière sur le 11 Septembre. Enfin presque toute, puisqu'ils refusent de voir des débris d'avion autour du Pentagone, ou de trouver les liens de causalité entre les crashs et la destruction du WTC, ou encore d'imaginer qu'un paisible barbu soignant sa goutte dans les montagnes Afghanes puisse avoir le moindre lien avec cette tragédie.
Comme le résumait assez pertinement hier Michelle Malkin, "la vérité toute nue ne fera jamais douter un Truther"*.
Les Truthers produisent en revanche tous les jours un volume impressionnant de nouveaux documents, de nouvelles analyses et de nouvelles théories, au point de submerger les faits avérés sous une avalanche d'affirmations que l'on pourrait qualifier de gratuites si elles ne généraient un chiffre d'affaires suffisamment conséquent pour susciter les nouvelles vocations de prophètes en herbe**.
Essayer de discuter avec un Truther, c'est un peu comme subir la visite d'un Témoin de Jéhovah : au bout d'une minute on regrette déjà d'avoir ouvert la porte, le type déroule tout l'argumentaire, a une réponse toute faite à toutes les objections, et ne repartira pas tant qu'il n'aura pas convaincu ou au moins arraché la promesse de lire les tonnes de brochures avec lesquelles il est venu.
Et ça marche : le mouvement convertit de plus en plus de monde, et par l'effet réseau, les "sceptiques" deviennent statistiquement ceux qui persistent à refuser la nouvelle vérité. Plus on en parle, plus ça devient crédible. Vers la fin 2006, plus d'un tiers des Américains croyait le Gouvernement coupable des attentats (cf "Why the 9/11 Conspiracy Theories Won't Go Away" - Time Magazine 20060903). Cette propagande alternative atteignait alors les niveaux de la propagande officielle au moment de la campagne présidentielle de 2004. Par "propagande officielle", j'entends le spin monté par les néocons et théocons (c'est Saddam qui est derrière tout cela), pas les faits avérés (c'est al Qaeda qui a fait le coup).
La grande masse des "croyants" n'a évidemment rien à voir avec la minorité d'extrémistes (de gauche et de droite) qui a mis au point ce mouvement perpétuel que désormais plus rien ne peut arrêter. La fin n'est pas de révéler la vérité mais de tenir au chaud des masses de fidèles très remontés contre l'ordre établi, la démocratie, et la justice, et donc prêts à basculer pour d'autres types de projets.Dans le meilleur des mondes possibles pour les ultra-conservateurs, le Parti Démocrate, qui était parvenu à se débarrasser des scories du passé et des "ultra-libéraux" plus ou moins nihilistes responsables de ses innombrables défaites électorales, pourrait se retrouver aussi profondément déchiré que le Parti Républicain avec ses encombrants fondamentalistes religieux (cf "GOP : Time to Split"). Quelque part, dans l'histoire, c'est l'extrème droite US à bout de souffle qui ressusciterait l'extrème gauche US.
Non content de mettre en danger la démocratie, le mouvement affaiblit la foi des Américains en leur système judiciaire. Les pétitions se multiplient, mais les actions en justice n'aboutissent pas et pour cause.
Car les Truthers demandent justice très haut et très fort, mais faut croire qu'ils sont trop sûrs de leur coup pour l'obtenir.
Pourtant, au pays où les avocats sont rois et la Constitution autorise toutes les dérives***, chacun peut librement porter en justice qui il veut**** et/ou défendre les idées qu'il veut.
Le jour où quelqu’un aura réellement les preuves qu'al Qaeda n’a pas commis les attaques du 11 septembre, et qu'il aura réellement l'intention de porter sa Vérite en justice, il y arrivera.
Reste à savoir qui gagnera la course du siècle : les fondamentalistes qui attendent la venue du Messie du WTC, ou ceux qui veulent provoquer le retour du Christ ou du Mahdi***** ?
* "The plain truth will never mollify a Truther. There’s always a convoluted excuse – some inconsequential discrepancy to seize on, some photographic “evidence” to magnify into a blur of meaningless pixels – that will rationalize irrationality." ("Truthers to the left of me, truthers to the right" 20081205).
NB: oui, je sais, je suis abonné aux e-mails de Karl Rove, et je n'hésite pas à naviguer sur des mers et des sites a priori hostiles comme celui de cette très conservatrice partenaire de FOX News... mais ça fait voir du pays et il m'arrive même de ramener des souvenirs de voyage, tenez regardez cette ravissante pub trouvée sur la homepage de Malkin - c'est déjà Noël chez Santa GOP ! =>
** Le modèle économique s'avère donc éminemment plus viable que les théories en question. Celle du "false flag" (une pratique pourtant régulièrement employée par l'Oncle Sam ou le Cousin Langley), prête à sourire pour qui se souvient des efforts inhumains déployés par l'Administration BC pour tenter de lier les attentats du 9/11 avec l'Irak de Saddam, la cible prioritaire des théocons. Les théocons sont fous, mais pas stupides au point de se tromper dans le scénario de leur superproduction.
*** cf "Blogule rouge au premier amendement - Les sorciers de Salem"
**** cf récemment et pour mon plus grand plaisir Cheney et Gonzales (pas sur le dossier que j'attendais, mais l’Administration Bush finira bien par repondre devant l’Histoire de ses innombrables exactions)
***** cf "Iran : who wants war and why"
En lisant votre article (je suis du bord des vilains, ou disons des dindons de la farce selon votre analyse), me prend l'envie d'engager le dialogue avec vous. Beaucoup de choses dans ce que vous dites me semblent tout à fait défendables, et d'autres me semblent erronées – toutefois quelque chose dans votre ton m'indique que n'appréciant pas les fanatiques vous accepterez peut être de nuancer vous-même vos propos si l'on vous présente des arguments pertinents.
RépondreSupprimerEn tout premier lieu je voudrais revenir sur votre portrait type de « truther », qui confronté à mon expérience me semble trop stéréotypé pour être honnête. Dans un premier temps vous déclarez qu'à l'origine du mouvement on trouve une manipulation d'extrémistes. Ce n'est pas sans fondement : le premier à venir avec la thèse de la démolition contrôlée, donc le nom m'échappe momentanément (Hopesicker ?), est effectivement un antisémite grand-guignolesque. Mais c'est, surtout si l'on parle du mouvment tel qu'il est en France ou aux Etats Unis, essentiellement faux, ou alors il faut amener des preuves solides du contraire. D'ici là je rappelle déjà que les tous premiers éléments discordants (thèse du guidage) viennent d'enquêteurs du FBI.
Surtout, si l'on accepte de regarder le cas de Thierry Meyssan en face, en dehors de tout procès d'intention, il faut rappeler qu'au moment de l'Effroyable Imposture il est fortement impliqué chez les radicaux de gauche, soit le centre gauche, qu'il a fait campagne pour Tapie, Taubira, et s'est toujours réclamé de cette famille politique... Il a reçu le prix Elie Wiesel (oui, comme notre président) pour sa lutte contre l'antisémitisme. Il a été à l'origine d'enquêtes sur les milices d'extrêmes droites qui ont mené à une action à l'échelle européenne. En fait, avant l'Effroyable Imposture, le Réseau Voltaire jouissait d'une réputation très honorable dans les médias et chez les professionnels de la politique internationale. J'ai donc pour ma part du mal à voir qui serait derrière et voudrait le manipuler, d'autant plus que huit années d'historiques de ses actions ultérieures nous donnent à présent un tableau assez éloquent.
De même, les principales voix de la contestation (Griffin, Tarpley, Chodussovsky, Chiesa, Von Bulow, Fujita, etc.) sont d'opinions variées, manifestement non connectés entre eux. Griffin n'a aucun antécédent politique. Tarpley a eu une certaine proximité avec Larouche et se réclame de Roosevelt et du New Deal. Chodussovsky et Chiesa sont de gauche pur jus, Von Bulow et Fujita sauf erreur et comme Meyssan de gauche modérée type PS, impliqués dans le fonctionnement de l'état et des institutions. Ah, et de mémoire Steve Jones est républicain, ainsi que Paul Craig Roberts, qui déteste cela dit ce qu'est devenu son parti depuis l'époque où il était l'architecte de la politique économique de Reagan.
Bref, tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a de tout. Les extrêmes sont plus nombreux que ce que l'on a l'habitude de voir à la télé, mais pas forcément que dans une échantillonnage moyen. Ceci dit, je veux bien vous concéder que la contestation de la version officielle étant par nature « anti-système », ceux qui ont mis l'« anti système » au coeur de leur crédo politique même avant le 11 septembre, soit ces extrémes, sont probablement sur représentés. Mais à la fin, il n'en reste pas moins une majorité de gens traditionnellement modérés (du moins jusqu'au 11 septembre).
Cet état des lieux faits quand aux « figures » du mouvement, la question se pose également quant à sa base. La première fois que je me suis rendu pour manifester à Bruxelles pour la réouverture de l'enquête, je me demandais au milieu de qui j'allais tomber (après tout, j'avais voté Bayrou-Royal à la présidentielle...). Essentiellement, j'y a trouvé des gens comme moi: autour de trente ans, blanc, souvent avec des occupations qui leur donne les moyens de creuser les sujets qui les préoccupent, ce qui, je m'en suis rendu compte dans la foulée, est un luxe qui concerne bien peu de Français, à commencer par ceux qui ont des enfants. J'ai occasionnellement rencontré des gens remontés contre les juifs et/ou israël, sans que j'ai pu conclure avoir eu à faire à des antisémites – car après tout, les raisons valides de griefs de ce coté là ne manque pas, à l 'heure où les juifs sont plus nombreux (de tête, de l'ordre de deux à trois fois) que les femmes au gouvernement dans un pays ou les femmes sont trente fois plus nombreuses que les juifs. Statistique un peu absudre qui bien sûr n'est pas en soit le fait d'un lobby pro Israëlien mais qui montre clairement qu'il y a au moins de quoi se poser des questions sur le sujet de façon citoyenne sans aller chercher une hypothétique haine atavique du juif.
(Et je ne parle pas des récents développements à Gaza qui ont la capacité d'indigner bien au delà des habituels partisans pro palestiniens. A ce sujet, j'ai noté que dans les faits les musulmans n'étaient réellement qu'une poignée dans un cortège qui ressemblait plutôt dans sa composition aux manifestations contre la réforme de la recherche auxquelles j'ai eu l'occasion de participer. C'est triste à dire, mais il n'y a pas ou peu de pont inter communautaires dans ces manifestations. Quoique pensent, par exemple, les banlieues, elles le pensent de chez elles.)
Je terminerai cette évocation de souvenirs de manif sur ce qui a achevé de me convaincre: j'y ai essentiellement trouvé des gens détendus, non dogmatiques et dotés d'un solide sens de l'humour qui m'ont en conséquence inspiré confiance. Non que certains des mêmes, à l'occasion, ne puissent se crisper sur un forum à l'occasion comme vous le déplorez... Il faut croire que le sentiment d'avoir à faire à un public hostile est géré plus ou moins sagement par chaque individu.
Car en effet, et c'est un autre point que je pense que vous pourriez considérer, la vie coté truthers est assez stressante. Il est vrai que sur internet, ils sont incroyablement nombreux, les plus bruyants, la majorité. N'allez pas croire que ce soit concerté ou organisé (encore que ça le deviendra peut être un jour, si le militantisme se durcit) ; il s'agit d'une autre indication que cette communauté se distingue par son temps libre. Elle a eu le temps de se documenter en profondeur sur le sujet, et elle a encore le temps d'en parler longuement.
Mais pour le reste, elle vit dans un monde hostile et profondément stressant. Si vous avez déjà, une fois dans votre vie, pris même seulement cinq minutes au sérieux un quelconque « et si... ? », vous savez que ce n'est pas confortable. La gène qui s'exprime souvent avec rage chez les tenants de la version officielle à simplement discuter le sujet existe aussi chez les truthers, mais là où les uns ont opté pour un refus angoissant (car toujours, en tous cas c'est mon expérience, adossé à une incertitude refoulée sur l'état réel des connaissances utilisées pour conclure), les autres ont plongé dans une piscine de dissonance cognitive, celle là même qui fait si peur à la majorité Vivre tous les jours avec la conscience que la classe dirigeant ne veut votre bien que ponctuellement et un peu par hasard, et le reste du temps peut vous impliquer dans des guerres et des catastrophes à votre corps défendant est parfois physiquement intolérable, comme j'en ai fait l'expérience.
Aussi puis-je voir une bonne partie de ce stress se retrouver dans les propos de certains truthers. En cela il n'est sûrement pas très différent, effectivement, des propos de témoins de Jéhovah qui vivent eux même dans une certaine ostracisation. Mais la comparaison a ses limites : les truthers ne sont pas, en général, des gens fragilisés qui se ruent là-dedans pour fuir autre chose. Ils n'y sacrifient pas leur famille ou leur carrière. Ils ne sont pas recrutés et n'y sont rattachés que par pro activité, pas par passivité face à des prédateurs psychologiques.
Ils y tombent à leur corps défendant. Certains par goût du mystère, probablement, mais d'autres par sens de l'Histoire et de la Citoyenneté, ou simplement à cause d'un credo en la rigueur scientifique. Personnellement je suis tombé dedans par soucis d'équité intellectuelle en lisant certains débats, bien avant que la violence de l'administration Bush ne vienne rajouter une couche à mon indignation croissante. C'est comme une longue glissade: soit vous acceptez de vous questionner, soit vous fuyez la question, mais une fois apparu celle-ci ne disparaît plus.
Ce qui m'amène, et je terminerai là-dessus (mais si, mais si :-P ) à vous interroger à mon tour sur la manière dont vous même abordez cette question. Pour vous, les truthers ont tort car... en fait ça n'est pas clair, il faut dire que ce n'était pas tout à fait l'objet de votre poste. J'ai au moins le sentiment que sur la manière, vous reconnaissez chez eux (et donc chez moi !) une façon que vous assimilez à d'autres cas d'escroqueries intellectuelles avérées. Avec le temps, je reconnais ce raisonnement comme valide. Il y a de nombreux précédents de ces erreurs tragiques d'intellectuels (on peut dire ce qu'on veut des truthers, mais c'est un mouvement d'intellectuels et de cadres, pas un mouvement populaire). Je pense notamment à tout ceux en Europe et ailleurs qui se sont laissés prendre aux sirènes du communisme, mais surtout au terrible piège Faurissonien auquel je ne me suis intéressé que récemment. Car il est vrai que les similitudes sont grandes : rationalité de la démarche, implacable logique interne des conclusions, méthodes universitaires, etc. J'ai eu la surprise de voir que beaucoup s'y sont laissés prendre alors et en voyant les raisonnement je comprends pourquoi : les arguments sont percutants, tout aussi percutants qu'un Loose Change – et éveillent au final une méfiance légitime devant ce qui ressemble fort à un antécédent particulièrement pernicieux, et qui m'explique pourquoi Chomsky ou Zinn se sont tenus éloignés du dossier comme de la peste alors que celui-ci corrobore de façon choquante nombre de leurs thèses. Cette méfiance serait même très saine si par malheure je n'avais l'impression qu'elle oblitérait d'autres processus également nécessaire aux menées d'une citoyenneté responsable et progressiste. Car quelque soit les méfiances sur la forme, on ne peut pas en déduire la qualité du fond – autrement dit il faut quand même versifier qu'il n'y a pas de raisons solides d'investiguer Hors, même en sortant de mes bottes de truthers, il me semble que tout citoyen peut, et à vrai dire doit, du moins s'il respecte la notion de droit, tomber d'accord sur le constat suivant:
Il n'y a pas eu de commission d'enquête les deux années qui ont suivi le 11 septembre. Il y a bien eu une enquête, qui a livré ses conclusions, mais ne les a aucunement présenté à un jury. Les preuves n'ont pu être évaluées, et la plupart n'ont même pas été présentées. Pendant tout ce temps la presse n'a pas bondi, alors qu'on parle d'un pays dont les précédents de JFK, du Watergate ou de l'incident du Golfe du Tonkin devraient établir l'impossibilité de prendre les conclusions de l'adminstration comme parole d'évangile et surtout comme implicant immédiatement une commission d'enquête bipartie.
Ce n'est pas un simple problème de forme. Ces preuves ont été réclamées à l'ONU et Colin Powell les a promises. Elles ne sont jamais venues, et de cela non plus aucun politique ni aucun média ne s'est ému. (à ce sujet, votre phrase « Le jour où quelqu’un aura réellement les preuves qu'al Qaeda n’a pas commis les attaques du 11 septembre, » est un assez succulent coup de pied à la présomption d'innocence et à la notion générale de droit tel que pratiqué (...entin, en théorie...) depuis quelques siècles dans nos civilisations).
Enfin aucun, par ici, car dans le reste du monde c'est une autre histoire: à ce jour le Vénézuela, la Russie, l'Iran ont donné des signes parfois très explicites, à l'échelle nationale, de leur défiance à la VO. Le Japon a vu l'un de ses députés porter une présentation du dossier très « Truthers » avec succès à son parlement. De ça non plus, on ne parle pas. Récemment encore je lisais dans Le Figaro qu'Admadinedjad réclamait des excuses de la part des Etats-Unis suite à l'élection d'Obama. Quelques jours plus tard, j'apprenais d'une source moins « mainstream » que juste avant il avait réclamé la réouverture de l'enquête sur le 11 septembre, et que le Figaro, donc, avait délibérément coupé, ce passage. Et je m'interroge. Pourquoi relayer jusqu'à la déformation et l'exagération, voir au mensonge dans le cas de Chavez, les déclarations antisémites d'un dirigeant, mais cacher les déclarations indiquant que ces leaders (à tort ou à raison, en l'occurence dans un contexte d'information c'est sans importance) contestent la version officielle du 11 septembre ?
Reprenons: deux ans après, suite à l'action acharnée des familles des victimes, des centaines de témoignages, recueillis le jour même par les policiers New Yorkais, notamment au près de ceux qui sont intervenus (policiers, pompiers, secouristes...) sont rendus publiques. Plus d'une centaine mentionnent avoir vu et/ou entendu des explosions, certaines avant les impact d'avions, certaines en séries. Le New York Times en parle, ici, rien.
Enfin est crée une commission d'enquête. Et ici, on en parle peu, bien moins par exemple que du « procès » de Saddam Hussein, qui intéresse pourtant certainement moins les foules si le but est de vendre du papier. Je ne reviens pas sur cette commission, dont vous avez le mérite de connaître de nombreux défauts, encore que vous auriez pu mentionner le rôle de Zelikow et le fait que pratiquement tous ceux qui étaient responsables en chef le jour du 11 septembre ont depuis été récompensés : aucune sanction à haut niveau! Et il manque surtout cette info essentielle : la commission n'enquêtait pas sur qui avait commis le crime, juste sur les éventuelles insuffisance des institutions états uniennes.
De cela on n'a pas parlé non plus par ici. Vous et moi le savons parcequ'existe ce débat entretenu par les truthers.
Et ce n'est pas tout. Oussama Ben Laden, toujours pas attrapé, mais que fait la police ? Personne qui pose la question, y compris en France, engagée comme alliée en Afghanistan, pour un mandat que l'immense majorité des français (et je le parierai bien, de nos politiques) seraient incapables d'énoncer, même approximativement.
Je récapitule :
- il n'y a pas eu de commission d'enquête sur le 11 septembre (comparer à Pearl Harbour et au Golfe du Tonkin). Aucune preuve n'a été présentée et quand bien même nous estimerions en tant qu'alliés ne pas en avoir besoin, nous savons que c'est une carence qui est et sera utilisée contre nous
- en outre, nous avons déjà pris l'administration concernée en flagrant délit de fausse preuves dans le but de justifier une guerre (bien plus mortelle, au passage, que le 11 septembre) en Irak.
- des centaines d'experts de la vie civile (voir militaire) se sont constitués en groupe concluant à l'invalidité de la version officielle
- c'est sur cette absence de preuve que c'est crée la doctrine de la guerre contre le terrorisme, qui a tué en pratique entre un et deux millions d'arabes, mis l'économié états uniennes à genoux, fait flamber le cours du pétrole impactant toute l'économie mondiale, justifié l'ouverture de centre de torture par la démocratie « modèle » mondiale, etc.
Il me semble que devant un tel tableau, ce qu'on pense de l'affaire n'a pas grande importance : je ne vois aucune rationalité à refuser la constitution d'une véritable enquête tant que l'on est sincère dans son opinion. Vous reconnaissez l'invalidité de l'enquête, alors pourquoi vous répandre en procès d'intentions sur les truthers ? Il est certain que d'aucun ne démordront jamais de rien, mais selon votre propre analyse, la plupart ne sont pas doctrinaires par nature. C'est une chose de dire que la vérité toute nue (problème au passage : ça n'existe pas) sera insuffisante, mais pourquoi évacuer la possibilité d'une enquête correctement budgétisée en temps et en argent, où siégerait au moins un ou deux truthers (Griffin, Jones, par exemple) ? Pourquoi ne pas voir ce que conclurait une telle commission, et le poids de conviction qu'elle aurait aujourd'hui pour les truthers ? Après tout, Sartre lui-même est revenu du communisme...
Ma chronique relève de la satire et en forçant le trait, je sais pertinement que je ne fais pas vraiment justice à une immense majorité de modérés de bonne foi.
RépondreSupprimerUn peu comme chez les altermondialistes, il s'agit d'une nébuleuse sans vrai noyau, avec plusieurs courants pas nécessairement en phase, mais se rejoignant dans une démarche "anti".
ReOpen911 tente bien de reformuler la question de façon plus positive en se dispensant de la charge de la preuve. Son positionnement génial se résume dans cette phrase : « En revanche, nous ne sommes pas qualifiés pour déterminer ce qui s’est réellement passé le 11 Septembre, d’où la nécessité d’une nouvelle enquête ».
ReOpen911, c’est un peu le X-Files du 9/11 : ne comptez pas sur moi pour vous apporter des preuves, mais je peux vous garantir un nouvel épisode passionnant chaque semaine pour autant de saisons que vous voulez.
Une partie des modérés se radicalise, déjà dans le discours, phénomène totalement logique lorsque l'on ressent une forme d'injustice face à un discours mainstream jugé dangereux. Pour avoir dénoncé l'existence d'Armes de Désinformation Massive de l'autre côté de l'Atlantique, j'ai reçu ma dose de bois vert, élevé le ton, et me suis souvent posé la question "dans quelle mesure contribuais-je au climat de haîne que je critique ?"
Je suis justement rentré dans l'escalade à propos des Truthers parce que j'ai noté des similitudes dans l'animation de la propagande / contre propagande. Le sujet dispose d'un fort potentiel fédérateur sur un public très large et divers, attise les passions, attire les marchands de haîne.
Si les intellectuels style Chomsky fuient, c'est aussi parce qu'il y a une fuite en avant intellectuelle, les accusations changeant à mesure que les réponses sont apportées (ex le scénario du téléguidage des avions a ainsi vite disparu, on n'avoque plus celui du sabotage des Twin Towers...). C'est un peu comme avec l'imposture de l'Intelligent Design : les partisans de l'ID demandent au scientifiques de prouver la non-existence de Dieu mais ne sont pas en mesure de fournir les preuves du contraire et fabriquent en permanence de nouvelles hypothèses fondées sur leur foi, en partant des conclusions plus que des faits, et en qualifiant de "théories" les preuves apportées par les scientifiques.
L'enquête sur le 11 Septembre a permis de retracer le parcours d'Atta & co avec suffisamment de preuves à charge pour al Qaeda. Un parcours tragique mais banal, déjà vu, et répété depuis. Comme beaucoup d'observateurs de l'actualité, je n'ai pas vraiment été surpris par le 9/11 ni même par la technique employée. En revanche impressionné par les images et leur impact, et bluffé par l'orchestration des attaques simultanées.
Mais le simple fait qu'il n'existe aucun lien entre 9/11 et l'Irak prouve qu'il ne s'agit pas d'un inside job d'un gouvernement qui a eu toutes les peines du monde pour essayer de spinner l'attaque dans le sens de Baghdad.
Vu d'ici, l'Irak était une distraction par rapport à la vraie lutte contre al Qaeda en Afghanistan mais vue de Wolfowitz et compagnie, l'Afghanistan était une distraction par rapport à leur objectif Irak (perspective Iran-Israël), une corvée dont ils se seraient bien passés.
OpenBushTrial me semble plus urgent que Reopen911 et qui sait, donnera encore du grain à moudre à tout le monde.
Merci pour votre réponse. Encore une fois elle contient beaucoup d'arguments que je trouve recevable et pertinents.
RépondreSupprimerToutefois elle ne contient pas de réponse à la question que je vous adresse: compte tenu de la liste de faits têtus relatifs au décalage entre les normes légales et les procédures qui ont été au final appliquées, compte tenu de leurs conséquences, et complètement indépendamment de votre conviction personnelle sur l'affaire, quelle raison voyez vous de ne pas réouvrir l'enquête ? Je parle ici d'un point de vue démocratique, citoyen, républicain où n'importe quel « grand mot » évoquant le bien commun.
Je vous repose à présent cette question, en vous rappelant bien que votre assertion comme quoi les points de contestation ont été adressé à mainte reprise est à tout le moins massivement contestée, ce qui ne peut s'expliquer que par une chose: de la mauvaise foi. Reste à savoir dans quelle proportion celle ci joue dans chaque quand mais ce n'est pas le sens que je souhaite donner pour l'instant à notre échange ;-) Dans la liste que j'ai établie, il me semble en effet que l'important n'est pas ce savoir ce qui s'est passé, mais de savoir si le nécessaire a été fait pour que suffisamment de gens (ce suffisamment se comprenant quantitativement et qualitativement sur des objectifs que je laisse à votre discrétion, soit probablement éthiques et/ou politiques) aient le sentiment de savoir ce qui s'est passé.
Ceci étant posé, je note dans votre réponse un contre argument très courant dans votre bord, qui a probablement tout à voir avec ma question ci-dessus et qui est probablement une des plus grandes sources d'incompréhension. Je vous cite:
« ReOpen911 tente bien de reformuler la question de façon plus positive en se dispensant de la charge de la preuve. Son positionnement génial se résume dans cette phrase : « En revanche, nous ne sommes pas qualifiés pour déterminer ce qui s’est réellement passé le 11 Septembre, d’où la nécessité d’une nouvelle enquête ».
ReOpen911, c’est un peu le X-Files du 9/11 : ne comptez pas sur moi pour vous apporter des preuves, mais je peux vous garantir un nouvel épisode passionnant chaque semaine pour autant de saisons que vous voulez. »
Cette position vient de David Ray Griffin, qu'on peut probablement considérer comme le champion en chef des truthers car de tous courants qu'il soit, presque tous les « thruthers » sont d'accord avec ce qu'il dit, trouve qu'il le dit impeccablement et ont l'impression que ce monsieur est un modèle de rigueur intellectuel et de sang froid à même de défaire inéluctablement toute la mauvaise foi qu'on pourra lui opposer. De même on retrouve votre critique dans la bouche de nombreux journalistes ; et l'apogée de ce dialogue de sourd est donc fort logiquement dans l'échange entre Matt Taïbi et David Ray Griffin.
http://www.reopen911.info/News/2008/12/26/la-confrontation-supreme-pour-la-verite-sur-le-911-david-ray-griffin-face-a-matt-taibbi/
http://www.reopen911.info/News/2009/01/26/deuxieme-partie-de-la-confrontation-pour-la-verite-sur-le-911-david-ray-griffin-face-a-matt-taibbi/
http://www.reopen911.info/News/2009/02/02/troisieme-et-derniere-partie-de-la-confrontation-pour-la-verite-sur-le-911-david-ray-griffin-face-a-matt-taibbi/
C'est assez long et je le soumets juste à votre curiosité et même si je suis curieux de savoir ce que vous en pensez, je ne compte pas forcément que vous ayez le temps ou la patience de le lire ;-)
En tous cas dans cet échange se retrouve à l'identique le problème que vous soulevez et que j'ai du mal à comprendre. DRG, à mon sens par rigueur intellectuelle, délimite le cadre de son action ainsi : « la version officielle est-elle raisonnablement acceptable (o/n). » . Pour traiter la question, il examine chaque point de la version officielle et voit s'ils resistent à l'analyse. En pratique, il reprend un grand nombre de ces analyses des fameux « truthers » experts, qu'il s'agisse de physiciens reconnus comme Steve Jones ou d'anciens pilotes de l'armée... (la liste dépasse le millier – à ce sujet j'avoue toujours m'interroger sur la désinvolture avec laquelle les tenants de la version officielle écartent le témoignage sans se demander comment diable autant d'experts de la vie civile peuvent-ils se tromper...).
Cette somme d'analyse amène DRG à répondre par un « non » simple et ferme à sa question, et l'étape suivante est donc fort logiquement de demander la réouverture d'une enquête conforme aux normes et au bon sens pour un sujet aussi sensible.
Mais pour Matt Taibbi, c'est malhonnête. Pour lui, ou pour vous, il n'est valable de critiquer la version officielle que si l'on a quelque chose à proposer à la place. Et si c'est le cas, il faut le prouver.
J'essaye sincèrement de trouver une logique défendable là dedans. Je peux peut-être voir que c'est là le point de vue d'un journaliste, qui expliquerait au fond pourquoi les journaux n'ont pas fait le travail des truthers : question de responsabilité en tant que faiseur d'opinions, ne lancez pas celle ci sur des questions sensibles à moins d'être sur de votre coup. Cf Outreau, par exemple.
Mais même comme ça, j'ai l'impression qu'il y a un gros manque dans le raisonnement. Un meurtre est commis et l'une des personnes présentes donnent un alibi qui s'avère faux. Dans la situation actuelle, les personnes qui relèvent le mensonge et en conséquence suspectent l'auteur du mensonge, soit ici l'administration US, de cacher des choses sur le crime (complicité active ou passive par négligence) sont actuellement ostracisés : ils sont fous, ou idiots, ou malveillants, ou extrémistes, ou antisémites, ou tout ça en même temps.
Donc il me semble qu'un journal pourrait tout à fait faire un travail de questionnement sans pour autant avoir à présenter de conclusions. En fait, il me semble même que l'inverse serait du n'importe quoi, et complètement en dehors de la mission d'un journaliste. Car un journaliste n'a pas accès au preuve, n'a pas de capacité à forcer des personnes à témoigner, et encore moins de les obliger à témoigner sous un serment contraignant, seul clause permettant à une personne à qui coûterait professionnellement de dire la vérité d'avoir une raison solide de la dire quand même.
Un journaliste ne peut pas faire tout ça, un truthers non plus. Et vous voudriez que ceux-ci, dont vous moquez volontiers les élucubrations qui n'en sont pas, vous pondent d'authentiques élucubrations cette fois ? Et vous ne vous en moqueriez pas, cette fois ?
Pour moi, votre inconscient vous fait partir sur une logique qui sert essentiellement à vous garantir de réfuter la réponse. C'est assez flagrant chez Matt Taibbi, qui dans l'interview ci-dessus ne répond à aucune des questions que DRG lui pose sur le mode « voici les faits, comment les expliquez vous ? ». Il insulte, tourne en ridicule, déclare à l'emporte pièce. Vous êtes loin de son style outrancier mais tout de même, il me semble que sauf erreur vous même assumez beaucoup. Par exemple:
« L'enquête sur le 11 Septembre a permis de retracer le parcours d'Atta & co avec suffisamment de preuves à charge pour al Qaeda. »
C'est présenté comme un fait. Légalement, il est faux et la preuve en est que Ben Laden, sur le propre site du FBI, est présenté comme dirigeant d'al Qaeda mais n'est pas incriminé pour le 911. C'est archi connu, documenté, et vérifiable. Je fais un gros effort pour ne pas rentrer dans tous les aspects non prouvés que recoupe votre phrase ( comment la culpabilité des 19 est-elle prouvée alors que certains sont encore en vie, que personne, caméra incluse, ne les a vu embarquer, et que l'enquête du FBI a révélé que presque tous était techniquement incapables de réaliser les attentats ? Etc.) puisque le résultat est totalement explicite : ce n'est pas prouvé, c'est le FBI qui le dit.
« les accusations changeant à mesure que les réponses sont apportées (ex le scénario du téléguidage des avions a ainsi vite disparu, on n'avoque plus celui du sabotage des Twin Towers...) »
Il y a de nombreuses choses qui sont problématiques dans cette déclaration. La première est que votre phrase indique que le mouvement serait homogène, aurait à un moment donné un avis unique qu'il communiquerait et qu'il en changerait après. Ce n'est pas le cas, comme vous l'établissez vous-même quelque lignes au dessus, ce qui implique en conséquence que vous décrivez juste la disparité des opinions d'un mouvement regroupant des dizaines de milliers de membres. A ce train là vous pouvez sur la même logique critiqué tout parti politique, et en fait toute démocratie.
La seconde c'est que le téléguidage n'a, à ma connaissance, absolument pas disparu. Les tenants de cette interprétation, utilisant le système Global Hawk n'ont eu aucune raison de la remettre en question car sa faisabilité technique au moment des faits n'a jamais été invalidé, contrairement par exemple à celle des témoignages d'appels depuis des portables des passagers que nous présente la version officielle.
La troisième, c'est que je ne sais pas de quoi vous parlez avec le sabotage des Twin Towers, mais il me semble que l'interprétation de démolition contrôlée qui est celle qui fait durablement le plus l'unanimité dans le mouvement est précisément un sabotage :P
Pour reprendre votre comparaison avec l'Intelligent (sic) Design, il me semble qu'elle est plus proche des faits ainsi : les croyants de la version officielle demande aux truthers de prouver qu'il existe un autre Dieu que le leur. Les truthers, avec leurs moyens, ne peuvent que leur démontrer qu'en tous cas les preuves de l'existence de leur Dieu de la version officielle sont invalides. Au lieu d'en prendre acte, les croyants de la version officielle inventent des explications fumeuses (en générale incompatibles entre elles, et particulièrement avec celles du NIST, soit l'ultime version officielle. On en voit encore de nombreux exemples dans les explications « d'experts » dans le dossier de Rue89).
Bien sûr je mentirais en disant que ce dernier paragraphe n'exprime pas mon agacement personnel face à certaines attitudes, mais tout de même, je trouve que vous avez bien mal choisi votre exemple. C'est bel et bien l'administration US qui a changée plusieurs fois sa version au fur et à mesure que celles ci était critiquée. Comme dit DRG : « la troisième version de l'US Air Force pose plusieurs problèmes. Le premier, c'est que c'est une troisième version. ». La même chose peut être dite à propos des explications sur la chute des tours. On a eu la pancake theory, divers intermédiaires foireux pour terminer avec une simulation du NIST qui ne cadre pas avec les innombrables vidéos filmées ce jour là.
Les tenants de la VO traitent ils ces objections ? Non. Ils les appellent des Théories... du Complot.
Bon. Evitons de perdre notre temps :
RépondreSupprimer1) Une fois de plus :
Chacun est libre de ReOpen911 s'il le souhaite en portant en justice le point qu'il souhaite. Il me semble d'ailleurs que des démarches sont en cours à cet égard.
De toute façon, les Truthers ne seraient jamais satisfaits par une éventuelle nouvelle commission (un nouveau compromis bipartisan), et encore moins par son agenda, qui ne couvrirait par définition jamais le spectre recherché (inventaire à la Prévert et accusation à géométrie variable).
Si vous voulez vraiment de la matière à cruncher et faire avancer la justice, militez pour une commission d'enquête sur les abus de l'administration Bush-Cheney.
Ce sera d'ailleurs le seul moyen et le plus sûr d'obtenir un éclairage nouveau sur le sujet qui vous tient à coeur.
2) Une fois de plus :
"Essayer de discuter avec un Truther, c'est un peu comme subir la visite d'un Témoin de Jéhovah : au bout d'une minute on regrette déjà d'avoir ouvert la porte, le type déroule tout l'argumentaire, a une réponse toute faite à toutes les objections, et ne repartira pas tant qu'il n'aura pas convaincu ou au moins arraché la promesse de lire les tonnes de brochures avec lesquelles il est venu."
Je vous laisse donc déposer vos brochures et pubs pour votre site officiel, et la satisfaction d'avoir le dernier mot si ça vous fait plaisir.
Bien à vous
Je vois que j'ai du mal à me faire comprendre.
RépondreSupprimerJe ne vous demande pas si tout le monde est libre de faire ce qu'il pense juste. Je connais déjà la réponse à cette question.
Je vous demande pourquoi vous ne soutenez pas la création d'une commission d'enquête respectable sur la question. Je n'ai pas précisé autre chose que « bipartie » qui semble vous avoir déjà échappé. J'aurais pu ajouter « sur le modèle de la commission Russell Sartre », qui est celui préconisé par Tarpley et accepté par avance par une majorité de Truthers. Mais je n'ai pas imaginé que vous vous cacheriez derrière une marée de procès d'intentions, ne faisant aucune nuance entre une commission parfaite et la « pantalonnade » (ce sont vos mots) que nous avons eue, assumant dans la foulée que les truthers ne la ferait pas non plus. Et bien, ouvrez votre wikipedia à la page Russell-Sartre, il la font. Il est peut être temps de tourner sept fois votre langue dans votre Bush (hem... il est tard, désolé...) avant de prétendre expliquer au truther qui vous parle comment il va réagir. Car sauf ton respect, gringo, tu ne me connais pas, et si nous étions en face je subodore bien que tu n'oserais pas tenir un tel discours aussi insultant et méprisant. Si ça se trouve, tu me trouverais même sympathique et tu me payerais des coups !
Ces précisions faites, reprennons.
Je vous pose cette question (« pourquoi ne soutenez-vous pas la création d'une commission d'enquête sur le modèle de la commission Russel Sartre ? ») car je ne vois pas ce que vous avez à y perdre. Je ne vois pas en quoi une telle commission ferait du tort aux autres actions que vous préconisez, et qu'au passage je soutiens tout autant que vous. Il me semble au contraire qu'une enquête supplémentaire et convenablement budgétisée amènerait immanquablement des pièces supplémentaires pour un procès sur le dossier Irakien.
Je ne liste pas les autres aspects, mais dans chacun il me semble que dans votre position il n'y a que du bon dans une telle enquête. Où me trompé-je ?
encore un "Truther" un peu derange : celui-ci a fait feu sur des agents du Pentagone
RépondreSupprimerhttp://www.latimes.com/news/nation-and-world/la-na-pentagon-shooting-interne-2010mar05,0,4234658.story