Blogule blanc au OUI, blogule rouge au NON
La constitution parfaite n'existe pas et comme celle de 1958, la constitution européenne a le mérite de permettre aux institutions de fonctionner sur une base durable, avec une répartition claire des pouvoirs et des devoirs. L'idée n'est pas de voter oui à un compromis, mais oui à une dynamique positive qui sorte ce grand machin du marasme et l'aide à décider plus vite dans un monde plus exigeant en réactivité et proactivité.
A l'instar de Villiers, les partisans du "non" tentent de positiver ce qui ne peut l'être : soit la France veut avancer avec l'Europe, soit elle décide de détruire cinquante ans de construction et d'offrir en pâture le marécage qui en résultera aux adversaires de l'Europe.
Certes, l'Europe n'est pas aidée par Barroso. S'il n'a pas réussi à nommer l'intégriste Rocco Buttiglione à la justice l'organisateur du sommet des Açores a placé une lobbyiste à la concurrence (Neelie Kros) et s'obstine à agiter en épouvantail l'ancien président de l'internationale libérale Frits Bolkestein. Si ce drôle de leader a une dette envers Bush qu'il le dise tout de suite mais sinon il serait inspiré de cesser de tirer contre son camp.
An attendant et trois ans après avril 2002, la France a besoin d'un nouveau sursaut républicain. Bayrou, Hollande et Sarkozy semblent motivés pour jouer ensemble mais le silence des anciens finalistes Chirac et Le Pen devient singulièrement assourdissant. Le premier ne devrait pas tarder à prendre ses responsabilités et le second à lui coller aux basques. L'entrée de Le Pen dans l'arène pourrait être le meilleur atout pour les partisans du OUI et c'est sans doute pour cela qu'il prend son temps.
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Stephane