Premier bilan sur la présidence de Ségolène
Dans la foulée de son triomphe du 6 mai et au lendemain du raz de marée rose des législatives, Ségolène Royal a d'ores et déjà profondément bouleversé le paysage politique français.
Rien ne semble vouloir résister à la nouvelle femme forte de la république, et ce depuis les premières heures de son mandat et ce voyage officiel à Bruxelles couronné de succès : "José Manuel Barroso a accepté sans concession ma proposition de faire immédiatement entrer en Europe et sans référendum la région Poitou - Charentes".
La mise en place de la TVA Sociale n'a pas plus soulevé de résistance de la part des partenaires sociaux : tous ont fini par jeter l'éponge au bout de 48 heures de monologue d'une présidente déterminée à s'engager à fond dans la mise en oeuvre de son pacte présidentiel.
Plus rapide encore, le Garde des Sceaux Henri Emmanuelli a réussi à rendre illégal le délit de sale gueule à l'instant même où il a hérité de son maroquin. Le Ministère des Relations Avec Les Jurys Populaires a en revanche décidé de prendre le temps de la réflexion, Régis Debray ayant chargé Jacques Vergès d'un benchmark avec la méthode Pol Pot. Le Ministre de l'Economie et des Finances doit également s'armer de patience et de pédagogues chevronnés pour parvenir à ses fins : DSK n'est toujours pas parvenu à faire comprendre à la présidente le concept de débit et de crédit, le concept d'intérêt et de dette, et pour commencer le concept d'économie.
Ministre d'Etat chargé de la Réforme du Parti Socialiste, Arnaud Montebourg a pour sa part livré la première mouture de son projet de VIe République : "la République des VI répartira équitablement les pouvoirs entre les Fabiusiens, les Strauss-Kahniens, les Royalistes, les Rocardiens, les Delanoïstes canal historique et les Delanoïstes tendance SM." Par ailleurs, Arnaud de Montebourg chapeautera désormais le Secrétariat d'Etat à l'Ouverture vers François Hollande, dont la première mission portera sur le recrutement du Secrétaire d'Etat. Le Premier Ministre verrait bien un baroudeur ayant déjà fait ses preuves sur des terrains hostiles, dans le genre Bernard Kouchner.
Rappelé sous les drapeaux, Jean-Pierre Chevènement peine encore à imprimer sa marque sur le nouveau Ministère de la Marseillaise, des Drapeaux Tricolores et des Camps des Jeunesses Ségolèniennes : "J'ai menacé de démissionner si l'on me refusait les modifications du couplet destinées à faciliter la remobilisation des sauvageons sur la voie républicaine ("qu'un son impur abreuve nos microsillons"), mais il parait que maintenant personne n'a de platines pour mes 78 tours, alors j'ai dû CD".
10 ans après, Bernard Tapie a également eu du mal à reconnaître la Santé : "marrant, la dernière fois les tauliers portaient pas de blouses blanches, mais question bouffe pas de doute, c'est toujours aussi dégueu". Moins dépaysé, Jack Lang a vite retrouvé ses repères au Ministère de la Cultitude, en paradant dans une chemise à col Hu Jintao qui lui valut un accueil triomphal pour son premier voyage officiel à Beijing, au même titre que ses félicitations adressées au pouvoir central pour avoir offert à tous les dissidents de ravissants costumes visiblement designés par Daniel Buren.
Les relations internationales sont clairement au beau fixe, comme en témoigne l'accueil chaleureux réservé à Ségolène Royale au G8. La présidente a conquis Vladimir Poutine en s'enthousiasmant devant l'efficacité de son système de nettoyage des rues moscovites : "si ça marche aussi bien pour les crottes de chiens que pour les joueurs d'échecs, il faut que j'en parle à Bernard". Elle a ensuite reçu le soutien de George W. Bush dans son projet de lutte contre le réchauffement climatique : pour s'habiller plus léger, les Africains bénéficieront de tarifs ultracompétitifs sur le coton américain. Seule ombre au tableau : le départ précipité de François Hollande juste avant le dîner des épouses du G8, furieux de constater que Joachim Sauer portait le même costume que lui. Le mari d'Angela Merkel a immédiatement minimisé l'incident en complimentant le Premier Sieur de France pour sa très élégante cravate rose.
Cette anecdote n'entâche en rien les premiers pas de Ségolène Royal dans ses nouvelles fonctions. Si les analystes s'inquiètent, c'est avant tout sur sa capacité à tenir le rythme pendant cinq ans. Rappelons qu'à raison de six à huit heures par jour et tous les jours, la Présidente - Premier Ministre s'adresse aux Français sur les ondes suivant la méthode éprouvée par Hugo Chavez et son modèle Fidel Castro. L'audience a sensiblement baissé depuis les premiers jours mais contrairement à son prédécesseur, le nouveau président de France Télévisions a décidé de laisser plus de temps à l'émission "La Femme Debout" pour s'imposer dans la grille.
Le sort de l'autre protagoniste du 6 mai suscite clairement plus d'inquiétudes : les medias sont toujours sans nouvelle de Nicolas Sarkozy depuis son départ le 7 mai au matin en croisière sur la barque 367 du lac du Bois de Boulogne. Selon certaines sources refusant d'être citées, ce confortable vaisseau à huit places équipé de deux rames et de deux authentiques dames de nage de la haute époque fin Pompidou début Giscard aurait été grâcieusement mis à la disposition du candidat malheureux par un gardien de nuit qui connaîtrait très bien la concierge de l'amant du chauffeur de Christian Clavier. Sur eBay, les invendus de "Qui connaît Nicolas Sarkozy ?" sont désormais bradés à vingt centimes d'euro par les éditions Maspero.
Parfait !!!
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