Les Truthers veulent la peau de Geronimo
Ben Laden n'est pas mort. Bien sûr, les Etats-Unis on confirmé son décès*, tout comme al Qaeda, et même la fille de Ben Laden, témoin de l'acte. Mais pour les Truthers**, Ben Laden n'est pas mort.
Il faut dire que son élimination fleure bon le complot avec cet hélicoptère furtif, ce corps jeté en pleine mer au nez et surtout à la barbe des services secrets pakistanais, puis cette annonce triomphale de l'agent B des Men In Black... Mais non. Ousama n'est pas mort. Les Truthers réclament des preuves que de toute façon ils réfuteront, comme d'habitude.
Parce que pour un Truther, la vérité est ailleurs. C'est le genre à adorer X-Files parce que là aussi on n'aperçoit l'inconcevable que de façon subliminale. Pas le bon vieux nanard où Godzilla montre sa pomme à chaque plan, non : ici, tout est suggéré, avec une 25ième image volée par ci par là histoire d'entretenir le suspense et d'aider ces peine-à-jouir à frôler l'orgasme. Et surtout pas de point final, parce qu'une enquête résolue, ça représente la mort. Leur mort.
Alors non, Ben Laden n'est pas mort. Ou peut-être ressuscitera-t-il le troisième jour. En tout cas, on n'a pas fini de le revoir en vidéo : en Yéti dans les cîmes népalaises, en Dahu dans les Alpes Suisses, en Rick Astley dans l'Apple Store... Peu importe si, pour ces mêmes doux dingues, Ben Laden n'existait même pas au départ. Tout comme le 11 Septembre, d'ailleurs, cette journée mythique, occultée, classée secret-défense, hackée au même titre que toutes les caméras du monde par un clône de KIM Jong-il.
Les Navy Seals n'ont pas assassiné Ben Laden : les Américains ont éliminé le pire ennemi de l'Islam***. Avec des méthodes certes (in)dignes du Mossad (quand ce dernier ne joue pas aux Borat, voir "Israel's Funniest Away Videos"), mais aussi avec un mandat clair pour un criminel recherché par toutes les polices du monde. Les Musulmans modérés applaudissent, mais les Truthers n'en démordent pas : c'est un complot sioniste, un photomontage grossier. Les Américains n'ont pas réussi à choper Ousama et se contentent de le photoshopper. Et l'imposteur qui a annoncé la mort de Ben Laden ne serait autre que Michael Jackson. Le vieillard zappant sous sa couette devant les images du terroriste ? Elvis himself, méconnaissable après sa cure d'opium en Afghanistan. Un travail d'amateurs.
Pas comme le remarquable boulot du Truther, ce journaliste d'investigation indépendant des media officiels qui nous cachent tout et nous disent rien, cet homme de terrain qui arpente inlassablement les site ReOpenistes et noie la toile (jusqu'à mes pauvres blogules) sous un tsunami de révélations fracassantes...
En fait, le vrai Truther ne veut rien savoir par simple peur d'affronter sa propre réalité.
blogules 2011
* entre parenthèses j'ai adoré ce cartoon (de je ne sais plus quel gribouilleur de talent) où Obama brandit fièrement, sur fond de banderole de campagne 2012, son "birth certificate" dans une main et le "death certificate" d'Osama dans l'autre.
** sur cette secte très étrange, voir les épisodes précédents :
- "Truthers : la Pentagonnade continue" ("ReOpenReOpenReOpen911 - the Pentagony continues")
- "9/11 Truthers Knockin' At Your Door"
- "Baggy truthers"
- "11 Septembre français : l'incroyable vérité"
reopenreopenreopen9/11
*** voir "Le pire ennemi de l'Islam est mort"
Pour paraphraser un auteur intelligent dont je ne peux citer le nom en raison de différents complots en cours, je dirai que pour Les Thruters, "la Vérité est la plus belle Légende qui triomphera des Faits".
RépondreSupprimerMais qu'il soit remercié quand-même.
Les auteur intelligents, ca releve du mythe, pas de la legende !
RépondreSupprimerLes faits sont tetus, mais un peu moins que les Truthers qui s'arrangent toujours pour les deformer.
Il faut prendre un peu d'hauteur pour savourer votre phrase.
RépondreSupprimerUn auteur intelligent pour un mythe fondateur, contre la tentation d'une légende sans fondement.
La "Vérité" à n'importe-quel prix:
les Truthers manifestent une forme d'hypocondrie étendue au corps social. On est jamais mieux desservi que par soi-même;-)