Blogule rouge à la démocratie vite fait bien fait - Papier à musique et partition
Bon point pour l'Irak : le taux élevé de participation aux élections reflète une faim de jours meilleurs. Attention toutefois à ne pas décevoir les attentes, y compris au sein de la minorité des non-votants. Car les deux principales menaces évoquées avant les élections restent d'actualité : la légitimité des élus demeure avant tout locale, et la couche des structures nationales s'avère bien trop fine pour prévenir à coup sûr une guerre civile ou une partition du pays. Plus que les représailles des terroristes contre les bons citoyens repérables à leurs doigts marqués à l'encre indélébile, le pays doit redouter des mouvements de population d'une circonscription à l'autre ; la cristallisation d'un découpage politique survenu trop tôt. Particulièrement symptomatique, le vote Kurde a tourné comme prévu au référendum avec un message clair : nous faisons bloc et avons les moyens de nous débrouiller seuls si nos aspirations ne trouvent aucun écho. George W Bush avait beau triompher hier soir, il a retenu la leçon de son désastreux "mission accomplie" de mai 2003 en rappelant les efforts restant à faire pour les Irakiens. La différence, et elle est de taille : il leur fait porter le chapeau en cas d'échec. Stephane MOT
NB : ce blogule a été publié in "Le Figaro Magazine" du 5 février 2005.
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