Bonne année 2009
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas, mais alors pas du tout aimé cette année 2008.
Passe encore pour la relégation du PSG en CFA suite au scandale des "fauxligans" : provoquer des incidents pour ne plus jouer le moindre match sur la pelouse maudite du Parc des Princes, ça n'était vraiment pas très malin. Mais l'idée de voir le sourire de Bruce K. Chapman à la tribune le 20 janvier prochain me donne carrément mal au coeur.
On se souvient comment, dans la course aux voix des fondamentalistes, Huckabee et McCain avaient fini par proposer le même job au fondateur du Discovery Institute en cas de victoire aux primaires : la place du numéro 2 sur leur ticket présidentiel. Moi qui espérais voir Obama accepter la charge suprême la main sur la constitution US et zappant les quatre derniers mots traditionnels, j'en serai pour mes frais : non seulement j'aurai droit au sempiternel "so help me God", mais en plus de la Bible, le nouveau président prêtera serment sur une édition du "Dianetics" de L. Ron Hubbard dédicacée par John Travolta et Tom Cruise.
Tout ça parce que Hillary s'est plantée dans son propre choix de co-listier. Bill lui avait pourtant donné un conseil plein de bon sens : "prends un Afro-Américain au background international, jeune et beau gosse, peut-être quelques problèmes avec la dope dans le passé mais rien de bien sérieux, juste histoire de le rendre moins lisse... suis mon regard..."
Manque de bol, elle a suivi son regard. Et comme son mari sirotait une mousse devant SportsCenter elle a choisi un joueur de baseball d'origine cubaine. Les Républicains n'ont pas eu besoin de rameuter Karl Rove pour la fusiller avec la sordide affaire des Sniff Boats. Il était trop tard pour changer de cheval en cours de route, et les Démocrates ont perdu l'élection imperdable en dépit des appels du pied de dernière minute de Michael Bloomberg et Michel Rocard.
Sale année pour les US, mais la France n'a guère fait mieux.
Déjà, il a fallu se coltiner Kim Jong-il pendant quarante sept jours aux six coins de l'hexagone. Le Cher Leader a tenu absolument à visiter toutes les salles de cinéma d'art et d'essai du pays et à se faire prendre en photo à Disneyland entre Minnie et Bruni. Il aura même épuisé trois ministres de la culture pendant son séjour : l'intérimaire Albanel, l'éphémère Cavada et l'amer remplaçant d'ouverture François Cavanna.
Ensuite, l'économie s'est effondrée comme un chateau de cartes par un triple effet subprime aux US, surprime au CAC40 et supprime au rayon créations de postes (à part pour Olivier Besancenot qui dans le cadre du programme "travailler plus pour gagner plus" a hérité de la tournée des postiers encartés LO à Neuilly).
Toutes les catégories socio professionnelles ont été touchées, y compris les sans abris. Dans le cadre des partenariats public-privé Boutin avait bien lancé un programme de ville nouvelle en partenariat avec Décathlon, mais Quechuaville n'est pas encore sortie de terre pour autant : "pour en sortir, il faut d'abord y entrer, et essayez de planter un piquet dans un sol aussi gelé... au moins avec ces HLM en toile on vous épargne la cérémonie de la pose de la première pierre".
Annus horribilis aussi pour la classe politique française : l'UMP Canal Laïque a fait sécession pour prendre le maquis, le PS a fait sa révolution en nommant Hollande nouveau Secrétaire Général avec un directoire innovant constitué de Fabius, Mauroy et Mélenchon (Royal se console en plaçant son manager Dominique Besnehard au poste de porte-parole), Besancenot a fondé le Renouveau des Partis Révolutionaires ("avec ce RPR-là, j'espère bien que les emplois ne seront pas fictifs") et le MoDem a réussi à diviser par huit son nombre de députés (initialement 4) suite à la nouvelle grève de la faim de Jean Lassalle
Pour couronner le tout, les Farc ont gardé Carla Bruni que Le Petit Nicolas avait dépêché en Colombie pour récupérer les otages en échange d'une centrale EPR.
Non, vraiment, une année à ne souhaiter à personne.
"économie s'est effondrée comme un chateau de cartes par un triple effet subprime aux US, surprime au CAC40 et supprime au rayon créations de postes " Je dirais tout simplement sans chercher trop loin dans les analyses,l'économie s'est effondrée tout simplement sous l'effet d'une petite dizaines d'années d'un pouvoir de droite qui s'est distingué par sa médiocrité, et franchement, ça ne va pas en s'améliorant!!!
RépondreSupprimerle concombre masqué. franck