20080301

3:10 pour Yuma et New York

Dans la guerre des Sénateurs, le Kid de l'Illinois vient de renvoyer le Old Timer de l'Arizona et la Calamity Jane de New York dans les cordes.

Mis en doute sur sa capacité à gérer les urgences du "téléphone rouge", Barack Obama s'avère un répondeur hors pair. On savait déjà que sa voix portait fort, il prouve maintenant que ses oreilles décollées servent à quelque chose - à capter la moindre faille de ses adversaires aujourd'hui, à être vraiment à l'écoute de ses concitoyens demain (et pas au sens Echelon du terme, comme le Président actuel).

Dans la dernière ligne droite avant les primaires décisives au Texas et dans l'Ohio, l'équipe de Hillary a diffusé un spot pour le moins anxiogène et digne de Terminator : au milieu de la nuit, un téléphone sonne avec insistance. Il est trois heures du matin et les enfants dorment, sans savoir la terrible menace qui pèse sur leur existence même. "Votre vote décidera de qui répondra à ce coup de fil". Sous entendu : c'est le téléphone rouge, qui symbolise la négociation avec les plus grands Chefs d'Etat et au-delà la décision de l'usage de l'arme nucléaire, vous votez pour le Commandant en Chef, celui qui doit décider seul à tout moment de la journée et de la nuit, vous devez voter pour quelqu'un d'expérience comme le Sénateur Clinton.

En réponse, Obama a décroché... un uppercut de toute beauté : "en fait, on a déjà eu un moment "téléphone rouge" : c'était la décision d'envahir l'Irak. Le Sénateur Clinton a donné la mauvaise réponse. George Bush a donné la mauvaise réponse. John McCain a donné la mauvaise réponse".

Boum, boum, boum - K.O., la concurrence... Les puristes apprécieront le titre accordé à la seule Hillary et l'ordre d'apparition à l'écran : Clinton veut la première place ? La voilà, qu'elle assume... on voit le résultat de façon encore plus éclatante.

Cité en troisième, John McCain avait déjà eu droit à un mauvais moment sur le ring. Rebondissant sur une remarque d'Obama, qui n'écartait pas de nouvelles opérations en Irak si al Qaeda revenait après le retraît des troupes américaines, le Sénateur de l'Arizona avait claironné : "j'ai des nouvelles : al Qaeda est en Irak (...), et ça s'appelle 'al Qaeda en Irak'."

La réplique du Sénateur de l'Illinois : "j'ai des nouvelles pour John McCain, c'est qu'il n'y avait aucune trace d'al Qaeda en Irak jusqu'à ce que George Bush et John McCain decident de l'envahir."

Ouille.

Cela fait penser à un certain Cassius Clay. Au-delà de la grande gueule et du jeu de jambes, le monde a compris qu'il avait affaire à un sacré puncheur.

Et à la différence de Mohammed Ali, cet homme n'aura probablement pas besoin de se convertir à l'Islam ni de changer de nom pour parler de paix.

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