Blogule rouge aux neolibs
Une force de réaction-miroir à la déferlante "neocon" se cristallise de jour en jour : en capitalisant sur une plateforme idéale (le radicalisme de Bush & Co) et en surfant sur la popularité de thèmes "alternatifs" (non à l'ultralibéralisme, non aux pollueurs, non à la guerre...), elle recrute sans peine bien au-delà de la base traditionnelle d'extrème-gauche. Au sein de ces nébuleuses, les (pas toujours) anciens Trotskystes apportent leur savoir faire établi d'infiltration via le milieu enseignant - étudiant (déjà relevé pendant la campagne européenne, et nettement confirmé in Le Figaro de ce jour "Enquête : comment ATTAC infiltre l'école" ). Le débat interne à l'ATTAC (tour à tour promoteur de la taxe injustement appelée "Tobin", de manifs anti-Davos ou G8, du non au référendum sur la constitution européenne...) nous renvoie quelques décennies en arrière : nous agissons déjà comme un parti politique, devons-nous l'assumer jusqu'au bout et présenter un candidat aux présidentielles 2007 (= accélérer l'implosion du PS) ?
Je note un intéressant parallèle avec les faucons US dans la façon avec laquelle les radicaux "altermondialistes" terrorisent les plus faibles au sein de leur mouvement : si tu n'es pas d'accord avec nous tu es contre nous et donc tu es un fasciste.
Ce que je redoutais se confirme : les extrèmes progressent en se nourissant mutuellement, pulvérisent au passage les modérés entre le marteau, la faucille et l'enclume, et consacrent au global le discours radical comme majoritaire.
Côté américain, Howard Dean semble viser le centre droit sans chercher à verrouiller son aile gauche (à sa décharge, "Yeehaa" a déjà donné dans l'extrème). Fort à propos, l'édition internationale de Newsweek fait de l'avenir de Roe vs Wade un test pour les Démocrates (cf article : "A Case of Roh vs. Reality"). J'ignore combien de temps le système bi-partite américain tiendra, mais sa survie tient sans doute pour beaucoup dans la durée très courte des mandats présidentiels (4 ans).
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Stephane