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20110817

Sarko : deux ans après Le Grand Emprunt, La Petite Lessive

En août 2009, notre hyper hype président adoré nous avait concocté un joli Grand Emprunt pour écoper les fuites de Bercy pendant l'été*. Deux ans après, Nico revient avec Angie en guest star pour nous essayer de nous fourguer un baril de lessive au prix de deux. Objectif : éviter à la France de perdre sa notation d'andouillette haut de gamme.

La vibrante déclaration de Valérie Pécresse à l'Assemblée la semaine dernière avait clairement annoncé la couleur :
- Les chiffres de la croissance ne vont pas être bons, mais
- Messieurs et Mesdames de S&P & co., soyez rassurés sur les priorités de notre Gouvernement : on restera dans les clous sur la dette quoi qu'il arrive
- on est prêts à tailler dans le vif si nécessaire, même sur 2012, quitte à sacrifier la sacrosainte règle d'or des coûteuses promesses de campagne (libre aux candidats aux primaires du PS de prolonger la tradition du demain on rase gratis**)

De fait, les chiffres de la croissance ne sont pas bons puisqu'il n'y a plus de croissance. Et ce zero pointé, presque flatteur, pourrait être corrigé à la baisse d'ici quelques mois, le temps pour l'opinion publique de se refaire à l'idée de vivre en récession.

Le pire, c'est que ça pourrait franchement être pire. On n'ose imaginer quelle note présenterait la nation si la réforme des retraîtes n'avait pas été bouclée, si le taux de renouvellement des fonctionnaires avait été maintenu, ou pire encore, si Sainte Ségolène des deux Cloches avait mené à bien son programme à géométrie variable de 2007.

La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de Tea Party pour torpiller ce qu'il reste de navire. Les premières mesures évoquées hier par Nico et Angie feraient bondir Michele Bachmann et ses amis : la délocalisation de Bercy à Bruxelles ou une taxe Tobin sur les transactions financières, pas très libéral tout ça.

Après l'échec cinglant de la carte sécuritaire (un tremplin gentillement mis à la disposition de Marine Le Pen), Sarko joue son avant-dernier atout pour 2012. Pas encore l'arme atomique, puisque le dernier atout en question reste l'état de guerre ou d'attaque terroriste majeure, mais du gros calibre tout de même : là aussi, la survie de la nation est en jeu.

Nico doit nous faire comprendre que c'est un job pour Superdupont. Pas pour la fille du père la rigueur Delors.

Le problème, c'est que Superdupont a perdu son bérêt (Lagarde partie sous d'autres cieux) et son triptyque baguette-camembert-pinard (Borloo en plein syndrôme d'Iznogoud). Aucun poids lourd, donc, mais un tandem Baroin-Pécresse en guise de pénultième fusible avant Fillon (l'éternel ultime recours), avec en prime Herman van Rompuy promu gardien du temple***...

Alors ce sera Sarko, seul, face à l'Anti-France, en grand pourfendeur de la dette****.

Impressionnant, mais au lieu de nettoyer les écuries d'Augias, Monsieur Propre se propose simplement de passer un petit coup de torchon sale sur les niches fiscales, histoire de grapiller une poignée de milliards d'Euros. Et pour rester dans les références mythologiques, les Français et les Allemands vont en profiter pour arrêter de remplir le tonneau des Danaïdes grecques parce que finalement, c'était pas une si bonne idée que ça d'y déverser ce qu'il nous restait de non-économies.


blogules 2011

* voir "
Sarkozy: le grand emprunt"
** notez le saut sémantique au rayon Gilette depuis 2007 et le fameux "j'y pense en me rasant"
*** décidément difficile de ne pas parler religion avec ce lascar (voir "
Herman van Rompuy, les haikus, l'humour et la religion")
**** ça sent l'album de la comtesse, mais cherchez plutôt du côté du mur du çon

20100523

10bis Downing Street vs The Rand Paul Corporation

La lune de miel entre John Steed / David Cameron et Emma Peel / Nick Clegg ne devrait pas durer bien longtemps. S'ils ne s'étripent pas sur les réformes électorales, les co-locataires du 10 et du 10bis Downing Street ont suffisamment de points de discorde pour en venir aux mains.

Le budget et les impôts, tiens : de quoi renforcer la côte de popularité de Gordon Brown, désormais voué au rôle de sage de Saint Chamond Ecossais. Les électeurs ont la mémoire courte : ils retiendront le Brown de 2008, pas celui qui torpillait l'économie de la nation aux côtés de Tony Blair...

Aux States, Ron Paul vient de placer son fiston Rand en contrepoids à Sarah Palin pour récupérer le Tea Party. Et si Junior a la capacité d'animateur de réseaux sociaux de papa, Palin a du souci à se faire pour 2012. Les électeurs de la droite alternative US auront le choix entre deux dystopies : l'anarchie "libertaire" des Paul et la dictature théocratique des Bush-Cheney.

Cette dernière vient de marquer des points au Texas : le State Education Board vient de passer des réformes pour apprendre aux jeunes élèves que la séparation de l'église et de l'Etat ne figure pas dans la Constitution, ouvrant la porte au fondamentalisme et à son avatar l'Intelligent Design. Espérons que la Cour Suprême mettra un terme à cette nouvelle attaque contre la démocratie.


Mais revenons à nos Shetlands. Tout le mal que je souhaite aux Travaillistes britanniques est de profiter de ce moment de repit pour revoir leurs fondamentaux. Ils ont fait un premier pas au milieu des années 90 en introduisant un peu de réalisme dans leur programme économique, mais à l'instar des Travaillistes israéliens**, c'est plus sur le plan moral que le gros du travail reste à faire.

blogules 2010

* voir "
The Avengers (2010)"
** voir "
Il est encore temps de sauver Israël"

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