20071217

Rock n' knols : Google vs. Wikipedia

Chez Google, un "knol" est un morceau de connaissance ("knowledge") exposé sur une page web, l'unité de mesure habituelle de la maison. Les commentaires, publicités AdSense et autres périphériques de Google Labs sont bienvenus.

Chez Google, la connaissance ne se vérifie pas. Le Projet Knols ne suit pas une logique de contribution wiki mais une logique de contribution libre et ouverte au sens le plus terrifiant du terme : si vous écrivez que la Terre est plate et qu'elle a été créée il y a 6.000 ans, si vous assurez la promotion de votre secte ou de votre entreprise en nommant un nouveau responsable relations publiques dédié à ce nouveau media, personne ne viendra vous critiquer. En s'empilant à la suite de votre contribution, les commentaires ne feront que lui donner plus de poids et de visibilité dans les moteurs de recherche.

Chez Google, les volumes parlent, et la qualité importe peu.

Soyons clair : Google Knol est l'anti-encyclopédie, la matrice idéale pour toutes les campagnes de propagande et de désinformation, une insulte à la société de connaissance. Ce concept de knol insulte le knowledge dont il se réclame.

En présentant son dernier bébé, Big G affirme* sans scrupule : "Google ne servira en aucun cas d'éditeur, et ne cautionnera aucun contenu. Les auteurs assumeront toutes les responsabilités et tous les contrôles éditoriaux. Nous espérons que les knols incluront les opinions et points de vue d'auteurs qui mettront leur réputation en jeu. La compétition des idées est une bonne chose".

Une bonne chose pour le business de Google, sans nul doute.

On a beaucoup dit que knols devait tuer Wikipedia mais je n'en suis pas sûr : il en renforcera la crédibilité en lui opposant une caricature de modèle économique cynique et intéressé. L'objectif est avant tout de faire en sorte que Wikipedia n'apparaisse plus en haut de page pour la plupart des recherches : au lieu de gâcher son plus bel espace publicitaire pour une oeuvre quasi caritative, Big G va lui donner une nouvelle vie et en démultiplier l'efficacité avec une page à son goût et à ses couleurs. Et le plus beau est qu'il n'y a rien à faire, si ce n'est mettre à disposition la plateforme et les outils.

Clairement, Google ne met pas sa "réputation en jeu"... pour la bonne raison qu'à ce stade il n'y a probablement plus rien à sauver sur ce plan.


* http://googleblog.blogspot.com/2007/12/encouraging-people-to-contribute.html
NB : retrouvez cet article en VO sur mot-bile.

20071216

Lopsichose 2 - mon royaume pour un cheval de troie

MAM présentera tout début 2008 sa seconde version de la Loi d'Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure (Lopsi 2). Un volet important sera consacré à la nécessaire lutte contre la cybercriminalité et contre un crime organisé de plus en plus friand de nouvelles technologies. Dans le meilleur des mondes, la France pourrait bien se réveiller avec sa version locale du "Patriot Act" américain... dont les abus* constituent en eux-mêmes une nouvelle forme de cybercriminalité et de crime organisé. Contre le citoyen, mais bien au-delà contre la démocratie tout entière.

Nul ne peut contester la valeur potentielle des informations circulant sur le réseau pour résoudre certaines d'enquêtes criminelles, voire même pour empêcher un crime d'être commis. Le citoyen sent bien que l'explosion des technologies de l'information doit être accompagnée, qu'il est légitime d'équilibrer la balance des droits et des devoirs sur ces nouveaux media. Mais il doit rester ferme sur les conditions dans lesquelles ces réformes s'opèrent, et sur le maintien des nécessaires garde-fous. Le renforcement des contrôles doit bien comprendre le renforcement du contrôle des contrôleurs.

Et le temps presse.

Car les plombiers des futurs e-Watergate n'ont déjà plus à se déplacer pour placer leurs mouchards : il leur est possible d'activer la fonction micro d'ambiance d'un mobile à distance et à l'insu du plein gré de son propriétaire, et Lopsi 2 autoriserait même l'envoi de super spywares dans les ordinateurs ; des chevaux de troie dignes du plus vil pirate informatique ! Quant au bon vieux mouchard "hardware", il serait remis au goût du jour sous une forme de discret périphérique USB.

Que fait la police ? La question sera bien sûr posée, mais une autre brûle toutes les lèvres : la justice sera-t-elle capable de suivre ? On l'équipe de bornes interactives en même temps que l'on dote la police de commissariats virtuels, et les textes prévoient bien de donner le pouvoir suprême à la justice (Juge d'instruction ou Juge des Libertés et de la Détention), mais concrètement qui utilise quelle information et dans quelles conditions ?

Le dispositif serait limité au crime organisé, mais tout lecteur d'Astérix connait pertinement la relativité du concept de "bande". L'accord ne serait donné que dans le cadre d'affaires très graves (terrorisme, pédophilie, torture, meurtre, enlèvement...), mais où commence la torture et le terrorisme, et où s'arrête l'inventaire à la Prévert (l'aide à l'entrée et séjour d'un étranger figurerait déjà dans la liste) ?

Qu'advient-il de l'information ? Une copie de chaque donnée récoltée est-elle systématiquement sécurisée dans un espace non dépendant de l'exécutif et conservée au-delà de l'enquête, ou bien les écouteurs ont-ils la même capacité à détruire les preuves que ces agents de la CIA pour leurs séances d'interrogatoire les plus musclées ? Ce beau système est-il appelé à s'interfacer avec le réseau Echelon de la NSA** ?

On l'a vu, sous couvert de défendre la Liberté, la Justice et la Démocratie, le Patriot Act a essentiellement contribué à affaiblir ces piliers de la nation. Et sous couvert de protéger le pays de graves menaces extérieures, il a essentiellement contribué à la suppression méthodique de toutes ses défenses naturelles contre une menace intérieure bien pire encore : une Administration corrompue dirigée par un fondamentaliste rêvant de convertir la démocratie la plus puissante du monde en une théocratie belliqueuse***.

Dans notre pays, ces derniers temps, l'équilibre des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, media...) fait pour le moins débat. Et l'équilibre exemplaire interconfessionnel (république laïque apaisée, sentiment d'appartenance à la communauté nationale avant la communauté religieuse...) subit de plus en plus d'assauts de l'intérieur et de l'extérieur permettant au fondamentalisme (à TOUS les fondamentalismes, en particulier Islamistes et Chrétiens) de prendre pied et de s'épanouir sur une terre jusqu'ici peu perméable à sa réthorique. Enfin, l'équilibre entre "soft" et "hard power" semble basculer, avec une nette primauté au registre martial dans les paroles (cf diplomatie façon Kouchner) comme dans les actes (cf nettoyage des banlieues façon Kärcher****).

J'ose espérer que nos dirigeants n'envisagent pas eux-aussi de convertir notre belle république en une théocratie belliqueuse... mais ces faits troublants doivent nous inviter à la plus grande précaution au moment d'ouvrir le cadeau du nouvel an du Ministère de l'Intérieur.


* petit florilège ? auprès du CMD / Sourcewatch, par exemple : http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Patriot_Act_abuses

** l'épisode des Blackberrys de l'Elysée nous rassurerait plutôt : la méfiance semble de mise

*** pour rappel sur la dérive fondamentaliste : "Universal Declaration of Independence From Fundamentalism" (20070809)

**** ce qui n'exclut pas un effort sur la parole... cf "De la voyoucratie en France" (20071204)

20071213

La madonne des sleeping citizens

Ségo n'a toujours pas atterri. A en croire les extraits de sa dernière profession de foi ("Ma plus belle histoire C'EST VOUS - PS : prends ça François" aux Editions Mexaspero), elle demeure sous le charme de "la femme debout", ce personnage vide de sens porté par la foule et son propre discours absconc ; une femme fatale à laquelle personne ne résiste : ni le Bayrou, ni le Rocard, ni le mal, tout cela m'est bien égal.

Non, rien de rien, non elle ne regrette rien. Condamnée à exister uniquement dans cet état de "candidatude" permanente, évanescente, trop loin de la réalité pour se plonger dans le quotidien de ses concitoyens. Bien sûr, elle va multiplier les rencontres "citoyennes", cette version laïque de confesse où chacun viendra pleurer sur son sort pendant que la Sainte du Poitou reprendra en mantra les mots qui tinteront le mieux à son oreille, avant de les intégrer au flot inconsistant de son gavage des ouailles.

Besnehard a bien compris tout le profit qu'il pouvait tirer de cette icône des abrutis heureux*, la madonne des sleeping citizens : après Les Dix Commandements, Bernadette Soubirous on Tour !
Pour la mise en musique, on peut compter sur Grand Corps Malade. Le PS, pas le slammeur. Je vous le précise à l'avance pour que vous ne soyez pas déçus à attendre des discours construits mais à découvrir un magma discordant avec beaucoup de pipeau et de grosses caisses...


* cf "Foutagedegueulitude" (200706)

20071206

Une présidence en travaux

En cette année d'élection présidentielle, l'ancien maire de la capitale tremble pour la trace qu'il laissera dans l'Histoire. Les casserolles qu'il traîne depuis des années tintent sérieusement et la justice a décidé d'aller jusqu'au bout.

Mais les procureurs viennent de lever toutes les charges contre lui dans l'affaire BBK, et LEE Myung-bak se voit donc ouvrir un boulevard pour les élections présidentielles du 19 décembre prochain.

Quand il est question de tracer des boulevards, cet ambitieux bâtisseur n'est décidément jamais bien loin. Aux manettes de la filiale construction de Hyundai, LEE avait déjà contribué à redessiner la Corée du Sud et le Moyen-Orient, mais son passage à la mairie de Séoul aura laissé une empreinte digne du préfet Haussmann : restauration spectaculaire du cours d'eau Cheonggyecheon au coeur de la ville à la place d'un disgrâcieux autopont de béton, création d'un parc géant peuplé de biches, revitalisation des transports terrestres par la création de couloirs de bus... personne n'ignore ses faits d'armes dans un pays pourtant habitué à voir le paysage recomposé par les bulldozers et les grues à longueur d'année.

Certes, on peut difficilement réussir dans la construction et la politique en Corée sans se salir les mains. Et le grand public n'est pas vraiment dupe des faveurs accordées au candidat conservateur par une justice elle-même sous le feu des projecteurs après les révélations de KIM Yong-chul sur les liaisons dangereuses entre le principal chaebol et les principaux membres de l'appareil judiciaire du pays. Mais le peuple redoute une nouvelle crise asiatique et l'explosion de la bulle immobilière, au coeur de ses préoccupations. Sans oublier l'impact que pourraient avoir les enquêtes sur les grands chaebols sur l'économie et les exportations, cet autre moteur de la croissance... Enfin, le pays n'a plus à craindre pour sa démocratie, et tant qu'il n'a droit qu'à un mandat, le président ne présente plus beaucoup de dangers, alors... pourri pour pourri, va pour un profil CEO pour les cinq années qui viennent.

Citizen LEE vient donc de passer un nouvel obstacle sur sa route vers la Maison Bleue. Il avait déjà éliminé PARK Geun-hye, fille de l'ancien dictateur PARK Chung-hee, lors des primaires du Grand National Party (GNP), et son absolution signifie probablement la fin des espoirs de LEE Hoi-chang dans sa troisième campagne présidentielle.

Mais ce conservateur né de l'autre côté de la DMZ ne lâchera pas comme ça l'ambition de toute une vie : victime de la crise asiatique face à KIM Dae-jung en 1997 puis de la poussée des netizens en faveur de ROH Moo-hyun en 2002, retiré de la politique et accusé de corruption, dissuadé de se présenter par un GNP privé de pouvoir depuis 10 ans, LEE Hoi-chang avait cette fois-ci tout misé sur les déboires judiciaires du candidat officiel du parti. Les sondages lui donnaient presque raison : en moins d'un mois, il rafflait 20% d'intentions de vote en faisant chuter de 10 points les deux leaders (LEE Myung-bak de 51.9 à 39.8% et CHUNG Dong-young de 20.2 à 10.5% entre le 16/10 et le 7/11). Mais bien avant le verdict du 5 décembre, le soufflé avait déjà commencé à retomber de 3 points.

Le troisième homme conserve-t-il une chance ? CHUNG Dong-young n'a clairement pas l'aura de ROH. Son parcours manque de profondeur et d'engagement. Ancien journaliste TV et Ministre de la Réunification, il a pris les commandes du parti Uri du président sortant au moment où les deux implosaient, l'a rebaptisé United New Democratic Party (UNDP) et s'en est servi de rampe de lancement pour sa candidature. Pas de quoi mobiliser les foules, y compris dans son Jeollanam-do natal. CHUNG plafonne à 13% et ce ne sont pas les 6-8% de MOON Kook-hyun qui changeront profondément la donne (le candidat du Creative Korea Party suggère une primaire "de gauche" avant le 16/12).

Au-delà du vainqueur, on surveillera le taux d'abstention. Le nombre record de candidats (les 12 ci-dessous) favorise la dillution, mais cette présidentielle risque de ne pas motiver des électeurs toujours plus désabusés par la chose publique. L'espoir fantastique né de l'élection de ROH Moo-hyun a été déçu : les projets de réformes ont souffert de sa soif d'indépendance, et cet ancien modèle de vertu a comme les autres profité du système corrompu gangrénant le milieu politique.

L'heure est peut-être venue de restaurer une partie de la dignité des présidents. Les garde-fous de la démocratie ont prouvé leur efficacité et le retour de la dictature semble impossible. Pourquoi ne pas autoriser deux mandats au lieu d'un seul, pourquoi ne pas instaurer deux tours de scrutin pour assainir les stratégies d'alliance de dernière heure ? Au futur élu de proposer cette réforme pour ses successeurs. Si rien ne bouge, les netizens risquent de se replier sur leurs terres virtuelles.

Les 12 candidats :
1 - CHUNG Dong-young (United New Democratic Party - UNDP)
2 - LEE Myung-bak (Grand National Party - GNP)
3 - KWON Young-gil (Democratic Labor Party)
4 - RHEE In-je (Democratic Party)
5 - SIM Dae-pyong (People First Party) - a quitté la course
6 - MOON Kook-hyun (Creative Korea Party)
7 - JEONG Geun-mo (True Owner Coalition)
8 - HEO Gyeong-yeong (Republican Party)
9 - JEON Gwan (Chamsaram Society True Full Act)
10 - GEUM Min (Korea Socialist Party)
11 - LEE Soo-sung (People's Coalition for Harmony and Advance)
12 - LEE Hoi-chang (Indépendant)

20071204

Voyoucratie et racaille - de la voyoucratie en France

Le terme de "voyoucratie" sied au hyper-hype-président aussi certainement que celui de "racaille" servait le candidat FNophage. Revenons sur ce remarquable mot-clef récemment concocté par les spin doctors de l'Elysée.

"Voyoucratie" attribue enfin ses lettres de noblesse à une caste certes anti-système, mais profitant à fond du système parallèle qu'elle s'est créé. Par la grâce d'un néologisme mélodieux on imagine ces nouveaux privilégiés défendre leurs seuls intérêts, se syndiquer dans des gangs, et attendre tranquillement leur retraîte à 35 ans pendant que leurs petits frères font le boulot à se lever tôt pour dealer dans le froid...

A un voyoucrate, on ne dit pas "descend ici me le dire en face". Le voyoucrate se vouvoie, force le respect, règne sur sa cour neuve, use de ses droits régaliens pour lever des impôts, mobiliser des troupes, rappeler à l'ordre un vassal récalcitrant ou mettre au pas un roitelet voisin. N'imaginez surtout pas un despote éclairé : à l'instar du Warlord somalien, le voyoucrate n'a d'autre culture que celle de la violence, il règne par les armes et la terreur... et comme son nom l'indique, son pouvoir, il l'a eu par larcin, illégalement. Par vulgaire rapine, parce que le plus aristocrate des voyous demeure avant tout un voyou.

En fin de compte, si la république échoue sur ces terres, c'est parce qu'elle ne sont plus siennes, parce qu'elle se les ai fait voler. Pour les reconquérir, elle a toute légitimité et peut mettre en oeuvre tous les moyens possibles et imaginables dans ce qui devient brusquement une lutte du Bien contre le Mal, d'un Etat de Droit contre un état de non-droit au banc de la communauté, tels ces "Etats Voyous" semant la terreur à travers le monde.

Car le "non-droit" a enfin un nom. La "voyoucratie" n'est plus cette gangrène diffuse rongeant la société de l'intérieur mais une nouvelle puissance ennemie ; une entité cohérente avec un nom, un adversaire aussi facile à représenter que le Diable parce que justement on peut le nommer. Dans ce contexte, il ne peut y avoir de police de proximité : le Mal incarné ne saurait tolérer un tel non-sens sur son territoire, et si l'Etat parvenait à établir un poste sur place, cela sous-entendrait que finalement cette voyoucratie ne détiendrait pas tous les pouvoirs que la propagande lui confère.

De toute façon, le nettoyage ne relève pas de la police et encore moins de la justice sociale mais du militaire : on ne se débarrasse pas d'une invasion armée comme d'un cancer, et face à un tel adversaire la solution ne peut passer que par une armée de libération armée jusqu'aux dents. L'existence d'une voyoucratie justifie l'état de guerre. Et ces foyers de violence seront éradiqués aussi certainement que le terrorisme sera éradiqué par la guerre contre les terroristes...

Dans sa noble croisade, le Commandeur en Chef des armées escompte le soutien de la population : celle-ci ne peut que se désolidariser d'un tyran aussi abject et sanguinaire. Cela tombe plutôt bien : le terme de "voyoucratie" entend l'existence de voyoucrates se distinguant de la masse. A y regarder de plus près, le voyoucrate n'est pas un enfant de la rue qui a réussi et mérite l'estime de ses pairs mais un riche qui se nourrit sur la bête, exploite les plus faibles et freine le développement de la communauté. Le véritable ennemi du peuple et de la démocratie ; le bouc émissaire idéal. Si le plus faible se sent exclu, ce n'est pas contre la société qu'il doit se retourner mais contre le responsable de son exclusion, contre ce hors la loi égoïste et cruel.

Ainsi la magie des spin doctors nous convainc-t-elle d'une vérité qui dérange : en fait, la crise des banlieues serait moins la faillite de l'Etat que le succès d'un renégat malin et fourbe. Et la souffrance des banlieues serait à la mesure du joug imposé par cette caste armée et dangereuse. La propagande exigera la tête du coupable ("mort ou vif") et fera de sa recherche un feuilleton passionnant. Elle s'épanchera moins sur les raisons ou les personnes qui ont porté ce nouvel Hitler au pouvoir, tout comme la guerre contre les terroristes évite soigneusement de s'attaquer aux sources même du terrorisme (misère, injustices...).

Depuis Jules César, les empereurs savent combien il est important de se faire mousser en montant en épingle des ennemis de petit calibre, quitte à en créer un de toutes pièces si nécessaire. Qui sait, peut-être verrons-nous fleurir des jeux de cartes au nom des principaux meneurs de gangs de la région parisienne.

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