20070428

Le troisieme gnome - blogule rouge a la nouvelle IVe Republique

Le tremblement de terre de l'entre deux tours a bien eu lieu ce matin, mais dans le sud de l'Angleterre, à des années lumière du non-débat parisien livré par Ségolène Royal et François Bayrou.
Leur bavardage télévisé m'a définitivement oté les derniers doutes que je pouvais nourrir de ne pas avoir accordé ma voix à ce dernier : il a confirmé qu'il était un chic type et sans doute l'un des plus justes pour diriger le pays au-dessus des partis, mais qu'il n'avait fondamentalement pas les capacités d'y arriver par lui-même, ni celles de mobiliser ceux qui lui ont fait confiance, et à fortiori celles de mobiliser les forces vives du pays tout entier.
En fait de débat équitable, j'ai assisté à un 5 contre 1 ou plutôt un 5 contre 0. BFMTV a fait tout ce qu'elle dénonce chez la Sarko TV : une présentation biaisée, partiale et complaisante, une caméra qui ne quitte pas le point de vue de Ségo de son entrée à sa sortie du plateau, des questions systématiquement et spécifiquement formulées comme des critiques explicites de Sarkozy (le principal point de convergence et d'intérêt partagé), un respect du temps de parole surréaliste et une interruption systématique de Bayrou à chaque fois qu'il menaçait de rebondir sur l'une des innombrables bourditudes de Royal.
Le Béarnais avait pourtant bien commencé en rappelant clairement sa position, et le langage corporel de Royal trahissait largement sa soumission. Mais il n'était pas là pour débattre, simplement pour discuter, alors que son interlocuteur* était là pour gagner, saisissant chaque occasion de gratter du temps de parole et déverser son flot insipide de banalités, terminant immanquablement par une note positive lyrique mais vide de sens (femme libre, espérance) ou une attaque précise contre le seul élément précis de son programme (non à Sarkozy). Venu pour dialoguer, Bayrou a subi le long monologue d'une candidate qui comme à son habitude ne l'écoutait que superficiellement. Car la démocratie participative façon Royal, c'est d'entendre sans écouter, d'intégrer au fil de l'eau dans son propre discours ce qui sonne bien dans le discours d'un autre, sans se soucier de la cohérence d'ensemble mais en compensant sur la forme. Cette imposture éclatante, cette désinvolture hallucinante, ont même poussé la candidate à une envolée scandée digne d'un meeting politique taillé pour sa campagne - car c'en était un, ne nous y trompons pas.
Vers la fin, endormi et vaincu par le vide, rendu d'autant plus transparent qu'il n'était pas dans le champ de vision de la passionaria du néant (l'orientation de la scène elle même signifiait le refus du face à face), Bayrou a même fait le geste de s'en laver les mains - style moi ce que j'en dis je ne suis pas au 2e tour ça n'est plus mon combat faites comme vous le sentez. Démission accomplie.
Sans doute Bayrou sort-il avec le sentiment d'avoir passé un agréable moment... il ne lui faudra pas longtemps pour comprendre qu'il vient de tuer son futur Parti Démocrate. Je ne doute pas du potentiel de la troisième force dont il parle avec tant de conviction, mais je sais que cette force, il ne l'a pas en lui. Barre, Delors et tant d'autres l'ont apris à leurs dépends : il y a une différence entre avoir le profil pour présider et avoir les qualités pour y parvenir. Si j'étais élu UDF et pas encore rallié à Sarkozy, je me poserais des questions. Si j'étais pro-centriste au PS, je me choisirais un autre champion.
Et si j'étais électeur de Royal au premier tour avec un minimum de neurones et de sens civique, je me demanderais ce que ce clone de Hugo Chavez vient faire dans cette élection présidentielle.
Je n'ai certainement pas assisté à la naissance d'une nouvelle façon de faire la politique, mais découvert une nouvelle façon de la ridiculiser et de la vider de sa substance.

20070427

Blogule blanc a l'autre pacte presidentiel

Le feuilleton du débat Bayrou-Royal et le vrai-faux rendez-vous sur Canal+, iTele et France Inter font le jeu de tout le monde sauf des Français : Sarko peut se gausser de ses rivaux, Bayrou clamer tenir la preuve éclatante de la Berlusconite aigüe du Petit Nicolas, et Ségolène se draper dans le linceuil des martyrs pour mieux masquer son soulagement d'éviter le débat de trop.

Mais si une personne a "le cul entre deux chaises" aujourd'hui, c'est bien Ségolène Royal - en s'engageant sans filet dans le fameux débat avec Bayrou, elle s'est stupidement contrainte à répondre au pire moment (entre les 2 tours) à la question qui tue le PS : réactionnaire ou réformateur ? archaïque ou moderne ? Fabius ou Strauss Kahn ? Eluder le débat demeure la seule voie possible pour Ségo. C'est ce qui l'a permis de tromper la masse inculte des militants PS aux primaires, et de récupérer les "votes utiles" au premier tour.
Ce candidat fuyant est enfin obligée de faire un choix et de dévoiler le fond de sa pensée aux électeurs... il serait grand temps.

Le "pacte présidentiel" à géométrie variable de Royal n'est qu'un vide poche où s'accumulent les inepties à mesure qu'elle brasse les vents d'est, d'ouest, du nord et du sud.
A choisir, je préfère celui de Sarkozy : son programme tient la route, son équipe aussi, et son pacte présidentiel n'est pas un pacte avec le diable mais au contraire un pacte contre ses propres démons
: si la social démocratie de droite l'a rallié massivement, c'est tardivement et sous conditions. Sarko sait pertinement que s'il dérape, des "hommes libres" comme Borloo et Barnier, mais aussi toute la Chiraquie du centre et la quasi totalité de sa dream team iront voir ailleurs. Sans doute pour se poser sur "la troisième chaise" chère à Bayrou.

20070425

Bayrou flingue Sarko et piege Sego

Obligée d'assumer son invitation suicidaire à un débat télévisé, Ségolène Royal se défausse en proposant finalement à François Bayrou de "partager avec lui son temps de parole durant un forum de la presse régionale, prévu vendredi à 11 heures, à Paris".
Autant dire : comme pour les primaires socialistes, pas un vrai débat mais une simple juxtaposition de discours. Pas face aux Français mais face aux gratte papier de La Nouvelle République du Centre Ouest. Et surtout pas dans un cadre aussi formel que le débat télévisé, désormais impossible à accepter par Royal, puisqu'équivalent à accepter une position d'égalité avec cet éliminé du premier tour. De challenger, elle apparaîtrait ainsi à sa vraie place (la 3e, 2 bis au mieux), et torpillerait ce qui lui resterait de légitimité à participer à la finale - en "qualité", rappelons-le, de candidat ayant suscité le moins d'adhésion auprès de son propre électorat, un comble pour cet apprenti rassembleuse.
Bailleroux a donc logiquement contredragué massivement sur sa gauche, étant entendu qu'il s'agit de son principal réservoir de croissance. Sur sa droite, il a décoché une jolie fausse fuite avant sa conf' de presse, histoire de rappeler aux Chiraquiens le pacte proposé par Sarko en 2004 (le coup de l'âne au vieux lion usé avait modérément servi Jospin en 2002).
De toute façon, le Béarnais n'a pas le choix s'il veut que la sauce tienne : c'est à l'offensive qu'il est le meilleur et il doit exploiter au mieux cette quinzaine partie sur les chapeaux de roue.
J'approuve plus que jamais son diagnostic sur les deux candidats (que je présentais l'autre jour comme "Le Pouvoir Confisqué" face à "L'Empire Eclaté"*), au bémol près que sur le plan du caractère, Ségo me paraît bien plus psychorigide que Sarko, et son mode de gouvernement à elle me fait tout aussi peur (c'est simplement une autre forme de terreur, demandez à ceux qui travaillent sous ses ordres).
Le problème de Bayrou ne se situe pas au niveau du diagnostic, ni même dans l'absence de prescription claire, mais dans la difficulté à réquisitionner le bloc opératoire. Si je n'ai pas voté pour lui (et vous vous en étiez douté, c'était pourtant bien parti pour l'an dernier), c'est parce qu'il semble avoir une difficulté à jouer en équipe et à transformer l'essai - un comble pour un gars du Sud-Ouest. Des trois, il est clairement celui dont je me sens le plus proche en terme de valeurs personnelles - je le rejoins souvent sur le fond, et j'aurais une grande confiance dans la qualité de son jugement à la plus haute fonction de l'Etat... mais comme Villepin et pour des raisons plus difficiles à cerner**, Bayrou a une propension parfois remarquable à gaspiller la bonne occasion. Je lui souhaite sincèrement de réussir pour la suite, même si DSK devra se faire violence pour accepter un strapontin de lieutenant sous ses ordres dans les mois qui viennent.

Tout à l'heure, j'ai retrouvé par moments - mais sans illusions - le Bayrou de l'an dernier face à Chazal***, et je me suis régalé du paradoxe : dans ce drôle d'entre deux tours, lui seul peut tout se permettre et rassembler tout en balançant des attaques directes. FB doit cependant se souvenir que son meilleur coup de pouce serait une nette défaite socialiste le 6 mai.
Je conserve naturellement mon cap pour le vote du second tour. Tout en sachant pertinement que d'autres révélations vont égayer le portrait de Sarko, je demeure certain que la France a besoin d'urgence d'une politique réformatrice de centre droit bien calée, et surtout pas d'une politique de gauche bien dépassée.
Ne parlons pas d'une politique de centre gauche pas encore née et au casting plus qu'incertain.



* cf "Tout sauf Royal - Blogule rouge a la Segosphere - Segobulle" (20070423)
** DdV a clairement des pulsions suicidaires, je ne vois que ça. Il doit se fantasmer en Saint Sébastien criblé de flèches ou en Maréchal succombant à un assaut condamné à l'avance, finissant dans un cas ou dans l'autre sous la plume ou le pinceau lyrique d'un peintre / poète romantique.
*** cf "Blogule blanc a Francois Bayrou en access prime time" (20060902). A propos de Claire Chazal, j'ai bien aimé son petit mot glissé à PPDA qui voulait zapper Douste "non laisse, il est bon". Elle a toujours eu un nez pour repérer les grands orateurs... Dans mon zapping à moi, j'ai aussi bien aimé la nette victoire de la femme debout face au petit nerveux visiblement pas à la hauteur du premier tour (Lucet 1 - 0 Pujadas). Et j'ai trouvé Douste presque moins mauvais sur le service public (l'émulation du fakir Tapie ?).

20070423

Tout sauf Royal - Blogule rouge a la Segosphere - Segobulle

Le premier tour d'hier me satisfait avec ses 84% de votants, les 31% accordés au premier et les millions d'électeurs reconquis par les partis républicains aux groupuscules extrémistes. Il m'eût comblé si la Ségobulle s'était dégonflée à temps, épargnant à la gauche le spectacle désolant de l'abandon des convictions les plus sincères à la recherche de compromis impossibles.
Mes lecteurs le savent, je ne porte pas précisément Nicolas Sarkozy dans mon coeur. Je n'apprécie guère ses liaisons dangereuses avec les theocons US et Israëliens, l'influence de son Architecte Brice Hortefeux, sa façon toute berlusconienne de contrôler son image dans les media, et tant d'autres signaux qui doivent appeler les démocrates à la plus grande vigilance.
Cela surprendra donc sans doute beaucoup d'entre vous d'apprendre que j'ai voté pour lui hier.

Le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas fait d'appel à voter pour lui, et ce n'était certainement pas le choix du coeur, mais le seul possible à mes yeux compte tenu de l'incapacité des socialistes à se réformer et de l'incapacité de Bayrou à affirmer une vision positive concrète (son discours d'hier soir a bien commencé, mais je doute que ses électeurs aient été satisfaits par l'absence de contenu).
Sarkozy a d'emblée joué cartes sur table, déroulé sa vision et sa stratégie, démontré sa capacité à mobiliser et à rassembler sur d'autres modes que la terreur. A convaincre parce qu'il est convaincu. A respecter l'enjeu et le débat - seule Marie George Buffet aura mené une campagne aussi cohérente.
Hier, il a prouvé qui était le leader et qui était le suiveur. Son discours assumé a fixé les règles du jeu : bas les masques pour tout le monde, place au débat d'idées. J'ai aussitôt imaginé Ségo et son Architecte trotskyste paniquant du côté de Melle, obligées de revoir totalement leurs notes pour répondre aux questions qu'elles éludent depuis tant de temps : qui est Ségolène Royal au-delà du label creux de "femme libre", quel est son programme au-delà des labels creux de "pacte présidentiel" ou d'"ordre juste", quelles sont ses idées au-delà des gadgets démagogiques piochés au hasard de sa pseudo-Wikicampagne, quelles sont ses convictions et sa vision au-delà du refus du Front National et de Sarkozy... A mesure que la soirée s'avançait sans signe de vie je la sentais calculer son coup pour minimiser l'audience et l'impact de sa prestation. Je l'ai imaginée à la tribune, dépassée par les événements et face à son propre néant...

Mais je ne m'attendais tout de même pas à un tel spectacle.
J'invite tous ceux qui envisagent ne serait-ce qu'un instant de voter pour Ségolène Royal au second tour de bien visionner son intervention d'hier soir. Du moment où elle apparaît à l'écran au moment où elle le quitte. Et je les mets au défi de me prouver que ce candidat mérite de prendre la plus haute charge de l'Etat.

Regardez bien cet automate face à une foule pourtant acquise à sa cause, regardez bien ce personnage totalement concentré sur l'image qu'il donne et sur la terreur qui l'anime : ces gens boivent mes paroles - pourquoi ne comprennent-ils pas que je n'ai rien à cirer de ce qu'ils disent et de ce qu'ils sont ? je ne crois ni à ce que je dis ni à ce que je fais et je ne suis pas à ma place ici, est-ce que ça va finir par se voir ? comment peuvent-ils être si crédules ? j'aurais presque envie de crier "réveillez vous et oubliez moi" !
Le danger pour la France, il est au moins autant sinon plus du côté de Royal que du côté de Sarkozy. Pour parodier Hélène Carrère d'Encausse je dirais que l'on risque d'un côté L'Empire Eclaté, de l'autre Le Pouvoir Confisqué.
Au moins, je sais comment et avec qui Sarkozy va gouverner. Je sais que seule cette équipe est aujourd'hui en mesure de mener les réformes nécessaires à ce pays et qu'elle le fera avec une véritable politique de centre droit à dimension sociale, majoritaire dans l'UMP et au-delà dans le pays.
Je sais aussi à quel prix cela se fera. Qu'au-delà de Nicolas, les grands vainqueurs s'appelleront Arnaud, Serge ou Martin.
Mais je sais aussi à quel point Sarkozy sera obligé de composer, quels soutiens il perdra s'il s'égare, qu'au delà des résultats il sera jugé sur le fond et la forme, et que ses principaux concurrents sont aujourd'hui dans son camp, à fond derrière lui mais qu'ils n'hésiteront pas à le mettre hors jeu s'il ne respecte pas les règles. Les compromis d'entre deux tours, il les a déjà concédés l'année dernière.
Et je sais aussi que seule une défaite provoquera la nécessaire recomposition de la gauche française, incapable de porter ses propres valeurs, de l'écologie à la justice sociale. Il est grand temps pour elle d'embrasser le troisième millénaire. Certes, Ségolène Royal peut gagner ces élections, mais elle ne pourra pas faire gagner le pays et certainement pas apporter la sérénité dans son propre camp. Son camp, d'ailleurs, c'est celui du oui ou celui du non ? celui des progressistes ou celui des réactionnaires ? celui de la relance suicidaire ou celui de la rigueur budgétaire ? L'ultra gauche ayant choisi son champion (Besancenot), n'est-il pas temps d'acter la mort du PS et du PCF et la renaissance au centre de la social démocratie pour redessiner le paysage ?

A ceux qui disent "Tout sauf Sarko" je réponds "Tout sauf Ségo", mais avec en prime "tout sauf un chèque en blanc pour Sarkozy".
Dans quinze jours, j'apporterai mon vote à Nicolas Sarkozy, assorti de ce message : le pouvoir tu le voulais tu l'as alors pas de blague - tu as l'occasion de devenir un grand président et peut-être même quelqu'un de bien*. Si tu dérapes je serai là et d'autres avec moi, bien plus forts et cohérents qu'aujourd'hui. Et tu seras seul. Très seul.


* on a tout de même senti de nouveau, dans son discours d'hier, qu'il avait toujours plus d'amour à prendre qu'à donner.

20070420

Socialistes, ne votez pas pour Royal

Pendant la campagne présidentielle de 2004, j'avais appelé les électeurs républicains à ne pas voter Bush s'ils aimaient leur parti et s'ils adhéraient réellement aux valeurs républicaines. La guerre interne de 2006, clairement annoncée, ne sera probablement pas terminée à temps pour 2008.
Aujourd'hui, j'invite les socialistes qui croient aux valeurs de tolérance et de progrès à ne pas porter Ségolène Royal à la présidence : non seulement leur parti n'est pas en mesure de gouverner correctement dans son état actuel (et représente un danger pour la France - la relance annoncée provoquera les mêmes dégâts qu'il y a un quart de siècle), mais en plus ce candidat qui ne représente que lui-même a confirmé son incapacité à rassembler des forces contradictoires et à imposer une vision claire.
A l'heure où un candidat à la présidence doit affirmer ses convictions, Ségolène Royal se complaît dans une démagogie de proximité digne du 13h de TF1, et minimise sa surface radar en n'abordant que des questions de détail non polémiques : franchement, personne ne la contradira sur les dépenses de fonctionnement de l'Elysée mais s'agit-il vraiment d'une priorité de dernière semaine de campagne ?
Une fois de plus, les socialistes souhaitant une modernisation de leur parti doivent provoquer le necessaire schisme résultant du référendum européen (le PS est mort en 2005). Ils ne peuvent évidemment pas adhérer au programme à géométrie variable de Royal, un programme plus conservateur que réformateur, et doivent avoir le courage de ne pas cautionner ce vote futile. Pour les plus archaïques, le vote utile à gauche se situe clairement ailleurs en 2007.
En cas de victoire de Royal, la France sortirait perdante, mais aussi le Parti Socialiste - comme le Parti Républicain en 2004. Le seul vainqueur serait alors le couple Royal - Hollande. J'ai la faiblesse de croire à un sursaut républicain des socialistes.
A moins qu'ils ne se satisfassent de leur réputation de gauche la plus stupide d'Europe.

20070419

Blacksburg Rage

Tous les Coréens étudiant aux Etats Unis ne terminent pas comme le personnage du "Rage" de Stephen King. Tous les Français vivant en Corée ne congèlent pas leurs bébés. Et tous les Américains ne portent pas une arme.
C'est vrai, quoi. Seulement 40% des foyers en sont équipés, et ce beau pays de 300 millions d'habitants ne compte qu'à peine 250 millions d'armes à feu en circulation. Ce qui veut dire qu'un foyer armé ne dispose que d'un peu plus de deux armes en moyenne.
Mais je ne parle pas de ces bons vieux tromblons avec lesquels on trucide les inspecteurs agricoles dans nos campagnes - bien loin de Chasse Pêche Nature et Tradition, on croise parfois de véritables armes de guerre avec viseurs lasers et calandres assorties aux Hummers.
De quoi laisser songeur le héros de la maternelle de Neuilly : Le Petit Nicolas va nous autopsier vite fait cet immigré qui vient juste dans nos bras débiter nos professeurs et nos étudiants, histoire de vérifier s'il a bien le gène du serial killer.
Fort du soutien de Chirac, de Giscard, de de Gaulle, de Blum, d'Ehud Olmert, de Hosni Moubarak, de Jean-Paul II, des scientologues et maintenant des créationistes, Nicolas Sarkozy annonce ses objectifs pour dimanche : arriver en tête avec un maximum d'avance.
Tout autre scénario signifierait effectivement un échec le 6 mai. Voire avant.

20070408

Pour voter futile, votez Demagolene Royal - la peu franche Presidente

J'ai de plus en plus de mal à supporter Ségolène Royal. C'est comme avec Bush pendant la campagne de 2004 : épidermique. Tant de faussitude, d'imposturitude, de foutagedegueulitude, de décalagitude entre le discours et le personnage... je me demande comment le grand public peut être aussi aveugle pour continuer à la soutenir. En revanche, je ne suis guère surpris de constater que ses critiques les plus virulents sont ceux qui la connaissent le mieux.
Royal donne des leçons d'écoute mais ne sait pas écouter, Royal donne des leçons de démocratie participative mais n'accepte ni critique ni débat, Royal donne des leçons de proximité mais ne se livre jamais et ne dit jamais réellement ce qu'elle pense, Royal donne des leçons de fermeté mais ne donne jamais suite à ses déclarations, Royal donne des leçons de modernité mais alterne sans aucune cohérence les propositions les plus conservatrices et les plus alterno-pipo-démago-utopiques, Royal donne des leçons de don Quichotte mais excelle dans le rôle du moulin à vent... et sa seule façon de rebondir à chaque fois qu'elle trébuche, c'est de dénoncer le machisme de ses adversaires.
Si vous voulez vraiment rendre service au Parti Socialiste, ne votez surtout pas pour ce personnage et ne renvoyez surtout pas ce parti au pouvoir dans cet état, la France n'en a vraiment pas besoin en ce moment. Et puis n'assassinez pas une seconde fois les Gracques : c'est maintenant que la gauche moderne doit se moderniser, que le PS doit se réinventer.

Si vous tenez absolument à voter dès cette année pour une femme sincère, convaincue, convaincante, ferme, à l'écoute et défenseure de l'ordre juste, votez plutôt Marie George Buffet. Je ne partage pas ses opinions mais au moins je les connais et je les respecte. Et je la respecte parce qu'elle est respectueuse de ses électeurs et de l'enjeu. Avec elle, on tiendrait peut-être La Franche Présidente. Même sans l'accent de Chamalières.

20070405

Blogule blanc a l'esprit Frappr

Je me décide enfin à tester ce machin. N'hésitez pas à vous signaler manuellement sur cette carte !
Si vous préférez consulter la liste des pays, régions et villes d'origine des 125.000+ visiteurs (source StatCounter, mais là-dessus c'est moi qui m'y colle pour le manuel), c'est toujours possible.
Et par ailleurs, n'oubliez pas de voter. Sérieusement.




20070402

Accord de Libre Echange Coree - Etats Unis : blogule rose ?

J'hésite franchement entre le rouge et le blanc pour ce blogule et ce FTA pourtant attendu de longue date. Rouge ? Un accord négocié avec l'administration Bush ne peut qu'être perdant. Blanc ? La Corée du Sud met la pression sur ses voisins Chinois, Russes et Coréens à un moment pertinent.
Sur le plan culturel, Hollywood tient peut-être sa revanche sur Hallyuwood.
Sur le plan agriculturel, les OGM et autres vaches folles d'Oncle Sam pourront peut-être déferler sans crainte sur la péninsule.
Sur le plan logiciel, Microsoft et Qualcomm obtiendront peut-être le droit de revenir en deuxième semaine.

Mais sur le plan matériel, Samsung, LG, Hyundai & Co auront peut-être l'occasion de renforcer leur présence en Amérique du Nord avant la déferlante sino-indienne. Et cet accord doit surtout encourager les Coréens à améliorer la compétitivité internationale de leurs sociétés de services.
En espérant qu'il n'accélère pas la fuite des capitaux et des cerveaux...

20070401

Segolene Royal abandonne la course a l'Elysee

Coup de tonnerre dans la campagne ! Ségolène Royal vient de retirer sa candidature à la Présidence de la République en déclarant : "c'est debout que je vous l'annonce : la juste manière d'éviter le débat est de ne pas y participer."
Afin de ne pas envoyer au pilon les millions de tracts frappés du slogan "La France Présidente", c'est Bertrand Delanoë qui représentera le parti au élections. Le maire de Paris a sorti au tout dernier moment les signatures nécessaires. "Il suffisait de diviser par 30 chaque arrondissement de la capitale", a précisé le nouveau candidat. - AFP - Agence Fausse Presse - Le 1er Avril 2007

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